La Croix dans la spiritualité franciscaine

La réalité de la Croix est très présente dans la spiritualité franciscaine et dans la vie de Mère Joséphine, fondatrice des Petites Soeurs de Saint François.

Ste Claire nous appelle à contempler le Christ :

A la fin de ce miroir, contemple avec quel indicible amour il a voulu souffrir sur l’arbre de la croix et mourir de la mort la plus honteuse. Placé sur le bois de la croix, ce miroir enseignait lui-même aux passants à quoi ils devaient être attentifs :  » O vous tous qui passez par le chemin, regardez et voyez s’il est une douleur pareille à ma douleur. » D’une seule voix et d’un seul esprit, répondons à ses cris et à ses plaintes :  » Je ne pourrais pas l’oublier et ce souvenir me consume. » (4ème lettre de Claire à Agnès 23-26).

Elle fait parler le Christ, elle rend présent pour elle et ses sœurs la mendicité du Christ : Il mendie auprès des passants une parole de compassion.

Ce que médite Ste Claire, c’est le choix de Jésus de donner sa vie, librement, pour nous.

Mère Joséphine, depuis toute petite, vivait le chemin de Croix dans l’église de son village, par tous les temps…

A l’occasion d’une prise d’habit disait :

« Mes chères enfants, si vous l’ignorez encore je vais vous apprendre ce soir que la vie religieuse est un enchaînement de longues souffrances et de combats continuels. Le chemin de la Croix que nous venons de faire ensemble, doit être le programme de votre vie ; une vraie religieuse doit marcher sur les pas de Jésus crucifié …  « Demandez au bon Dieu qu’Il vous donne l’amour de la croix, car si vous n’avez pas cet amour, vous ne serez jamais heureuses. Nos peines, du reste, ne sont rien comparées à celles des gens du monde, ce sont des grains de sable vis-à-vis de hautes montagnes. Ils souffrent beaucoup plus que nous, malgré les sacrifices que nous faisons de notre volonté et des biens d’ici bas,  et ils ne goûtent pas les mêmes consolations. » (Biographie de Mère Joséphine par le Père Bétin)

Mère Joséphine situe le bonheur dans le choix d’aimer.

la photo de notre fondatrice, avec nos Constitutions (livre de vie), au pied du tabernacle

La croix est un choix d’aimer. Il y a une liberté d’aimer, cet amour est essentiel, pour être heureuses.

Mère Joséphine est très consciente que les peines que les sœurs  endurent ne sont rien, car c’est une volonté de choisir.  Cela n’est pas naturel de choisir le Christ, car  c’est un combat de tout instant.

Il s’agit d’avoir comme Mère Joséphine le regard fixé sur le Christ, le  « Tout de notre vie. » Désirer aimer le Christ et la Croix, ce n’est pas aimer la douleur, c’est désirer porter son péché, et porter les péchés des autres. On vit la croix lorsqu’on assume dans tout le quotidien de porter sa propre faiblesse et celle des autres.

Reconnaître son impuissance et accueillir la grâce d’être sauvé…

Extraits de méditation de Brigitte Gobbé, laïque franciscaine

Les commentaires sont fermés