• Une mission en famille franciscaine dans l’Ariège !

    Un appel à partir en mission franciscaine dans l’Ariège… et nous voilà,  trois Sœurs Franciscaines et deux Frères Conventuels réunis pour vivre cette aventure fraternelle et missionnaire !

    Nous découvrons avec joie et émerveillement les paroissiens, le dynamisme et la diversité de la paroisse ! en même temps que la beauté des paysages, avec la vue sur les sommets enneigés des Pyrénées !

    Que de joies et de rencontres vécues… prévues et imprévues, en chemin…

    Avec les personnes âgées, les soignants dans les EHPAD où nous célébrons des messes… avec les Jeunes dans l’enseignement catholique (plus ou moins attentifs un vendredi après-midi… mais avec qui les échanges ont été riches !), lors d’une 1ère soirée d’aumônerie dans la paroisse avec des Jeunes, sur les marchés, dans les rues, avec deux jeunes filles où les échanges ont été à la fois profonds et très « réactifs » sur des sujets de vie, de foi essentiels, existentiels…

    Et jusqu’à la rencontre fraternelle avec une Sœur Franciscaine en EHPAD le dernier jour !

    Dans la famille qui nous accueille, les petits déj s’enrichissent… d’échanges théologiques ! Voici quelques échos de la part de cette famille :

    « Il y eut beaucoup d’échanges, le soir quand elles rentraient, et le matin avant de partir pour les laudes. Je ne retrouve pas ce qui a pu nous entraîner à parler du Saint Esprit dès le premier soir, mais le sujet fut repris à chaque fois jusqu’à leur départ. Ainsi de soir en matin le Saint Esprit nous accompagnait…

    Voilà comment ce sujet, le plus souvent réservé au domaine de la réflexion théologique,   entrait dans nos vies quotidiennes. Ce que nos franciscaines disaient l’une après l’autre et à leur manière, c’est que l’Esprit les vivifiait ; elles ouvraient ainsi au Saint Esprit les portes d’une parole familière, la « colombe » s’envolait des voûtes d’églises et s’échappait des grand tableaux religieux ornant leurs murs, pour « s’inviter » à nos petits déjeuners.

    C’est pourquoi aujourd’hui encore, quand je repense à nos échanges une bonne odeur de café et de pain grillé flotte autour du Saint Esprit… ».

    Les temps de retour au presbytère nous permettent de partager ensemble le vécu, de nous confier et de confier toutes les personnes rencontrées au Seigneur dans l’adoration et l’Eucharistie.

    Nous repartons sur nos routes quotidiennes… renforcés dans nos liens fraternels en famille franciscaine, habités de toutes les rencontres vécues et de l’action de grâce, prêts à poursuivre la mission là où nous vivons !… et à revivre cette aventure un jour ou l’autre, en Ariège ou ailleurs !

    Claire

  • L’Islam a pour signification la paix

    A l’occasion de la fête de Saint François, la famille Franciscaine a célébré le 800ème anniversaire de la rencontre de saint François avec le Sultan d’Egypte à Damiette. Ce fut, en 1219, une rencontre étonnante en pleine croisade, dans un contexte historique de non-dialogue et de guerre. François, petit frère universel, avait su renverser une frontière qui semblait infranchissable, avec pour seule arme sa foi, sa prière incessante, son amour de la paix et son désir de rencontrer un frère.

     

    En 2019, la Centrafrique cherche les voies du respect mutuel, du dialogue de la foi, et d’une fraternité possible entre les communautés chrétienne et musulmane, tombées depuis 2012 dans le piège des amalgames entre appartenance religieuse et groupes militaro-politiques.  Les plaies saignent encore.

    L’évêque de BANGUI – Cardinal Dieudonné – et l’Imam Kobine, sont ici chez nous, deux apôtres de la paix: notre Saint François et notre Sultan Malik Al Khamil.

    Envers et contre tout, depuis 2013, ils parcourent le pays, rencontrent les grands de ce monde et de notre pays, autant que les populations locales des deux communautés pour prêcher des voies de paix et de cohésion sociale.

    Pour la deuxième année consécutive, le Diocèse de BANGUI a organisé sa semaine de rentrée pastorale sur le thème : «  Œcuménisme et Dialogue Interreligieux dans un pays de conflit ». C’était du 24 au 29 septembre à la paroisse Notre-Dame d’Afrique.

    Tout au long de la semaine, et jusqu’à la clôture par une messe festive qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes, des conférences, échanges, prières, se sont élevés de cette grande paroisse et ont parcouru le pays par les ondes de la radio. Un magnifique chant composé sur le thème de la rencontre a été scandé avec talent par les chorales, fissurant  les murs d’apriori, de peur et de division.

    Accueillons quelques paroles de l’Imam Omar Kobine Layama :

    « Dialoguer, c’est accepter de faire un pas en avant vers l’autre, de la même manière que Dieu a accepté de faire un pas en avant en notre direction, pour que nous puissions le rencontrer. De ce point de vue, si le dialogue islamo-chrétien nécessite de conserver ses repères, il nécessite aussi d’avancer un peu plus vers l’autre, de l’accepter tel qu’il est et non pas tel que nous l’imaginons. Respecter l’autre dans sa différence, accueillir l’expérience de l’autre. »

    Dialoguer avec l’autre, c’est d’abord apprendre à le connaître, c’est-à-dire apprendre qui il est, au-delà de l’idée que je m’en fais : que vit-il vraiment ? Quelles sont mes affinités avec lui et les points sur lesquels j’ai plus de difficultés ? Qu’est-ce que j’arrive à comprendre de ce qu’il vit et qu’est-ce que j’ai du mal à comprendre ? Pour cela, il faut rencontrer l’autre, tel qu’il est et non pas tel que je l’imagine.

    L’imam Kobine de poursuivre : « Tous ceux qui tuent au nom de l’islam sont des menteurs. Car en aucun cas, l’islam ne prône la guerre, ni n’encourage à travers les sourates à ôter abusivement la vie de quelqu’un. L’islam a pour signification la paix. »

     

  • Une nouvelle fraternité de Soeurs au Maroc

    Depuis quelques mois… une nouvelle communauté de Soeurs franciscaines s’est implantée à Tazart au Maroc !
    Un beau signe en cette année du jubilé de la rencontre de St François avec le Sultan !
    3 Soeurs africaine sont accepté de se lancer dans l’aventure ! d’autres les rejoindront début 2020. Certaines soeurs viennent y vivre quelques mois… comme Anne-Marie, Petite Soeur de St François.
    Ecoutons-la nous raconter son vécu :
    Dans ce village rural, l’accueil des habitants est simple et beau, avec beaucoup de reconnaissance que des sœurs soient de retour. Cet accueil chaleureux est une grande chance pour une nouvelle communauté !
    A l’arrivée des gens du village sont venus nous saluer. Nous avons eu la chance de participer à une brocante, ce qui nous a donné de rencontrer bien des gens et m’a permis d’aller visiter des femmes dans un village à 1h de marche. C’était super !
    Je n’ai pas encore été à l’atelier broderie mais j’espère bien y aller bientôt.
    Avec tout ce que j’ai vécu pendant 30 ans en Algérie, je n’ai pas de mal à m’insérer la vie offerte par les gens d’ici !
    Notre vie en fraternité est simple et joyeuse.
    Je donne ma place là où c’est possible : dans l’accueil, pour aider à la compréhension de l’arabe…
    Nous avons mis l’accent sur des temps forts de prière au quotidien nous avons la messe grâce à des frères franciscains de Marrakech qui viennent 2 fois par semaine. Pour le moment nous allons tous les dimanches à la messe a Marrakech.
    Marc, prêtre ici au Maroc, et Christian un laïc, nous soutiennent et nous aident beaucoup dans ce commencement que nous vivons !
    Le projet du diocèse est d’ouvrir ce lieu à l’accueil de groupes qui vivent la rencontre avec le monde musulman.Il y a beaucoup à faire et de nombreux ouvriers qui nous aident à tout remettre à neuf ! Il y aura 19 chambres d’accueil. Tout devient beau… !
    Nous avons vécu un grand temps fort de fraternité lors de l’inauguration qui a eu lieu le 13 novembre ! qui a réuni les gens du village, les croyants musulmans, des Soeurs franciscaines vivant au Maroc ou en France, les autorités religieuses et civiles, le Cardinal Cristobal…
    L’aventure ne fait que commencer !
  • Les petits riens du quotidien ou l’amour mis en actes

    Le trésor transmis par Mère Joséphine est la source de notre être et de notre agir de Petites Sœurs aujourd’hui.

     A la fraternité, rue du docteur Guichard, à Angers nous essayons de concrétiser notre charisme de « garde-malades » en prenant soin les unes des autres. En prenant soin de la personne dans toutes ses dimensions ; corporelle, morale, spirituelle, familiale. Ce « prendre soin », demande bonté, amour, tendresse.

    Voici quelques réflexions prises sur le vif de notre quotidien….

    « La réunion commence dans 5 minutes. En passant, j’ai frappé à la porte de ma voisine pour lui rappeler qu’il est l’heure de descendre. »

    « Quand tu auras fini de préparer tes plats, tu laisseras la vaisselle, je viendrai l’essuyer. »

    « Merci à la Petite Sœur qui a mis le couvert, j’avais complètement oublié que c’était à moi de le faire ! »

    « Je ne serai peut-être pas rentrée quand SODEXO viendra livrer les repas. Est-ce que tu pourras leur ouvrir la porte, s’il te plaît ?- Oui, bien sûr, je suis là ! »

    « Tu ne t’inquiètes pas pour tes papiers… J’irai faire les démarches à la Sécu. »

    « Tu aimerais regarder la télé ?    Je monte l’allumer. » 

    « Aujourd’hui, on n’est que le 15. A la fin du mois, je viendrai compter les médicaments et on ira ensemble à la pharmacie renouveler l’ordonnance. »

    « Ce matin, je peux commencer le repassage, ça t’avancera !

    « C’est dimanche aujourd’hui ! Il est bientôt 3 heures, je vais aller chercher le Rummikub. Toi, tu peux chercher une troisième Petite Sœur ? J’en connais une qui sera contente de se détendre un peu en jouant avec nous. »

    « Je vais cueillir quelques petites fleurs dans le jardin, et je lui ferai un beau paquet pour son cadeau d’anniversaire ! »

    Et nous chantons ensemble !

     Si, aller de par le monde, fut bon pour nos jeunes années,

    Grandir en fraternité, reste toujours d’actualité !

    Entre nous et avec tous, voisins, famille et amis.

    Vous pouvez venir chez nous, vous serez bien accueillis !

  • Une neuvaine… bien incarnée !

    200 ans de notre fondatrice… une neuvaine… et une invitation à nous partager comment nous vivons aujourd’hui le charisme de notre fondatrice Mère Joséphine.

    Solange, Petite Soeur à St Quentin nous y entraîne !

    Premier jour :

    Le pape François nous rappelle que « Jésus nous ne le connaissons que sur le chemin quotidien de la vie » Or Mère Joséphine nous demande de nous attacher à Jésus et à lui seul ».

    C’est une invitation forte pour moi à trouver le Seigneur dans mes lieux de vie, mes insertions…Pour moi dans ma cité, auprès des mamans qui découvrent par moi, le jardin et le partage ; dans ma présence aux retraités CGT qui prennent leur place avec les Gilets jaunes pour être reconnus, respectés et faire avancer un peu plus de justice et d’égalité.

    Deuxième jour :

    La confiance en Dieu, pour Mère Joséphine, se traduit par un service toujours plus total pour les plus pauvres et François nous rappelle que ce que nous faisons aux plus petits, c’est à Lui que nous le faisons.

    Le service des « petits », c’est mon action avec eux dans la cité, comme avec mon syndicat ou dans mon accompagnement dans le catéchuménat, dans le service de la paroisse toujours plus accueillante de la vie de tous …

    Troisième jour :

    Mère Joséphine se soucie avec tendresse de ses sœurs comme des pauvres et François nous invite à « ne pas avoir peur ni de la tendresse »…

    Notre monde est dur. Dans mes engagements, ma présence au quartier… savoir écouter, encourager et consoler sans juger ni condamner. Accueillir à la maison comme aller chez telle ou telle famille sont des manières de témoigner de la Bonté du Seigneur lui-même … Ainsi se tissent des liens durables d’amitié : Anthony que  nous avons connu avec sa maman à qui nous avons si souvent ouvert la porte ainsi qu’à sa petite sœur est heureux aujourd’hui de me présenter sa femme, son enfant … C’est pour moi, la tendresse de Dieu que m’apporte Anthony …

    Quatrième jour

    Mère Joséphine comme Saint François nous invitent à « bien s’entendre » dans nos fraternités.

    Avec les autres Petites Sœurs de St Quentin, nous nous entraidons. Nous cherchons à partager ce que nous vivons en vérité. Ce partage est pour moi prière, action de grâce… Ce sont ces liens qui sont perçus par mon entourage. « Cette bonne entende chaleureuse » il me semble que je dois aussi m’efforcer de la vivre dans toutes mes relations de quartier, de syndicat, de la paroisse car « tout homme est mon frère » …

    Cinquième jour :

    Etre petite sœur est une invitation à être simple, humble et servante…

    Cette simplicité je la mets dans ma vie personnelle en ne me laissant pas envahir par le superflu et en utilisant la modernité pour un meilleur service de tous. C’est aussi aider simplement les autres à prendre leur place : accompagner une maman pour qu’elle ose venir à une réunion, qu’elle ose prendre la parole, qu’elle apprenne à faire par elle-même son jardin et à en cuisiner les fruits… Me faire la plus discrète possible pour que l’autre soit le plus possible dans la lumière …

     Sixième jour :

    Mère Joséphine nous demande d’être Marthe et Marie tout à la fois, de savoir servir et contempler car la « contemplation est plus parfaite au milieu de l’action » dit François.

    Dans mes divers engagements, j’essaie d’avoir à l’esprit la parole de Jésus : « ce que vous faites à l’un de ces petits, c’est à moi que vous le faites » … Cet engagement est alors contemplation, adoration du Christ vivant… Il est parfois ce crucifié de l’injustice, du mépris… Il est parfois ce Christ ressuscité qui se relève, qui prend sa place, qui s’engage pour les autres … Dans cette action j’y vois le Seigneur rencontré sur ma route… Alors quand viendra le temps de la célébration eucharistique, le pain et le vin seront pour moi ces hommes et ces femmes contemplés dans mon engagement …

    Septième jour :

    Avoir le souci de l’autre, être le garde malade «avoir soin de l’autre, de toute personne spécialement des plus fragiles»

    C’est l’action quotidienne dans le quartier, dans les associations de proximité … Mais c’est aussi s’engager pour dénoncer et s’attaquer aux causes de la pauvreté, de l’exclusion … Avec ceux que j’assiste il me faut travailler à en faire des acteurs de leur libération, avec le syndicat, avec les élections je me dois d’agir pour que notre société change, pour que les droits soient mieux respectés, pour que justice, vérité, liberté s’installent dans nos institutions afin que la fraternité devienne réalité…

     Huitième jour

    « Que votre vie soit une oraison perpétuelle » dit mère Joséphine car « la tendresse du Seigneur réveille notre sensibilité et fait que nous nous sentons invités à le reconnaître dans tous ceux qui arrivent dans nos villes, dans nos histoires, dans nos vies » ajoute le pape François…

    Dans mon histoire personnelle puis celle de PS, Dieu m’a donné de rencontrer des femmes et des hommes, croyants ou non, qui ont marqué ma vie, depuis la JOC lorsque j’étais « bonne » dans des familles bourgeoises de mon village puis d’Angers jusqu’à ma vie à Saint-Quentin. Là Dieu m’a donné des sœurs, des religieuses, des prêtres ouvriers, des prêtres, des militants croyants ou non, des mères de famille qui témoignaient d’un extraordinaire amour au cœur de leurs difficultés …

    Toutes et tous ont été pour moi une rencontre, une découverte de la tendresse de Dieu. Ils m’ont transformée, ils m’ont « évangélisée » Par eux et avec eux j’ai appris l’école de la vie….et j’en rends grâce à Dieu…

    Neuvième jour :

    « Que le combat ne vous effraie pas » dit Mère Joséphine « n’ayez pas peur d’aller à contrecourant… Ne crains rien je suis avec toi ! »

    Ce sont des paroles qui m’ont toujours fais vivre … Je n’ai pas eu la chance de faire beaucoup d’études mais la Mission ouvrière, le Mouvement ouvrier accompagnés de partages de la Parole de Dieu m’ont montré que l’Esprit marche avec celles et ceux qui « s’efforcent de faire la volonté de Dieu »(Mc 12 28). A l’hôpital il m’a fallu souvent, avec d’autres, oser affronter la hiérarchie pour un meilleur respect des personnels et du service public. Dans la vie associative et même dans nos institutions ecclésiales, il faut aussi oser aller à contrecourant pour permettre aux plus petits de prendre leur place. François d’Assise osa des pratiques nouvelles en faisant confiance en la force de l’Esprit …

  • Des visitations à l’hôpital

    En réponse à l’appel de l’Archevêque et après discernement en congrégation, j’ai répondu positivement à la mission d’aumônier d’hôpital. Cela fait donc six mois, que j’ai l’immense joie de vivre en équipe cette mission à l’hôpital Saint Eloi, à Montpellier.

    Je vous partage quelques petits trésors de mes « Visitations » :

    – Mr B. : je le visite depuis deux mois, il vient de sortir d’un longue période de coma. Cet après-midi il est sevré du respirateur et de sa trachéotomie. Il m’accueille par un puissant « Bonjour » C’est la première fois que j’entends sa voix, quelle émotion ! Nous partageons. Son papa m’avait confié d’aller le visiter, mais surtout de ne pas parler de la Foi !

    Il me serre la main et me dit « Merci pour votre COMPASSION » Lui qui est athée, me renvoie le mot si fort pour notre Congrégation, en ce temps des 200 ans de la naissance de Mère Joséphine !

    – Mr P. : est atteint du SIDA, je le visite depuis de longues semaines, avide de découvrir la Foi, dans le souvenir de ses six ans auprès de sa grand-mère très croyante ! Il reprend du poids et retrouve force et espérance !
    Un jour après un partage disons théologique, il me dit « Je vais grossir spirituellement , avec toute cette nourriture que vous me donnez, mais comment le mesurer ? »

    – Me L. : m’accueille assise en tailleur sur son lit, elle m’annonce sa sortie prochaine. Je lui demande où est sa maison, elle me répond dans les cartons, je suis à la rue… ! Gênée par la maladresse de ma question, je l’écoute avec attention. Elle me partage qu’elle n’a plus rien à se mettre.
    Je retourne au local et grâce aux cartons rangés par catégorie de vêtements, je lui prépare une valise. De retour à la chambre, elle sourit si heureuse de découvrir les vêtements et à sa grande surprise… un sac à main ! Elle le serre sur son cœur et se met à pleurer !!

    Que de moments partagés, de grâces reçues !

    Petite Sœur Régine BADOC MONTPELLIER

  • Dialoguer, c’est chercher Dieu

    Les Petites Soeurs de Beauvais témoignent d’une journée de témoignage et de formation sur le dialogue interreligieux.

     La spiritualité dans l’Islam et le Christianisme : Comment fonde telle et construit-elle la fraternité ?

    Eric GEOFFROY : islamologue, spécialiste du soufisme ; fondateur de conscience soufie.

    Philippe KERNEY : prêtre accompagnateur du service diocésain des relations avec les musulmans.

    Comme témoins et acteurs de la fraternité, ils nous ont donné des textes fondamentaux en partant de leur expérience. Egalement des personnes de religions diverses ont témoigné.

    Ce que nous retenons : « La Création toute entière est la famille de DIEU. »

    Eric  G : A vécu des expériences dans plusieurs religions. A un moment donné, à la découverte de la spiritualité du soufisme dans l’Islam, il s’est dit: « c’est là ma place ».

    *La dimension spirituelle intérieure se vit au quotidien, également dans des temps de retraite de plusieurs jours parfois au désert, en groupe ce qui demande:

    *Une attention à la fragilité de l’autre.

    *Une dimension à l’universalisme, de libération.

    *Temps fort d’adoration où je ne possède pas DIEU, mais c’est DIEU qui me possède.

    Ce qui ressort: La désappropriation d’un DIEU qui est toujours au delà de mon appréhension.

    -Le sens de la Vérité qui est unique, mais les chemins pour y arriver sont différents ; Le rappel à s’ouvrir à la culture du dialogue. L’ignorance mène à la peur.

    -Faire un pas vers l’autre tel qu’il est dans sa différence ; dialoguer c’est chercher DIEU :

    « expérience vécue dans le quartier où nous sommes ».

    Philippe. K. : Rappelle les fondements spirituels dans la tradition chrétienne.

    « Père Créateur/ Fils Serviteur/ Esprit Donateur.

    *Invitation à vivre la Vérité de l’Evangile, qui remplit la force des âmes désarmées.

    * Souci des uns et des autres, comment l’Esprit Saint est à l’œuvre.

     » A Chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du Bien de tous ». (1 Corinthiens, 12)

     

    Les Petites Soeurs de Beauvais

     

  • La place des religions dans les quartiers

    A Beauvais ce vendredi 18 janvier 2019…  Madame  Caroline Cayeux Maire de Beauvais a invité les membres des différents cultes : Musulmans,  Juifs,  Orthodoxes, Protestants et Catholiques ;  pour nous présenter ses vœux autour d’un petit déjeuner convivial.  Chacun s’est présenté, elle nous donne  la parole.

            Rassemblement au jardin de la paix

    … »Comment se passe la vie sur le quartier »  demande-t-elle aux Petites sœurs… «  Nous  l’avons vu  se construire ; les liens se sont tissés peu à peu …. Nous connaissons beaucoup de monde,»

    La présence du groupe  « croyants unis pour la Paix », avec le jardin de la Paix sont une réalité importante visible et connue de beaucoup sur le quartier. A l’occasion d’évènements marquants  nous nous retrouvons au jardin de la paix pour prier chacun dans sa religion, ou pour faire la fête  …

    Par contre, Il y a un  problème de drogue …  comme sur le quartier Argentine,  c’est  tout un réseau entre  Beauvais – Paris –Creil…et le Nord.  De belles voitures circulent avec la drogue… parfois aussi avec des armes lourdes nous a précisé Madame le Maire. La municipalité a fait le choix d’armer les agents de la police municipale à cause de ces réseaux  dangereux pour la sécurité… Nous avons abordé également les questions d’éducation, le chômage…

    Madame le Maire est très ouverte, elle nous a évoqué les gilets jaunes, elle les a reçus plusieurs fois à la  mairie. Parmi leurs interrogations : « combien gagnez- vous par mois ?  Elle leur renvoie la question,  leur réponse est 15000 € par mois…  Vous pouvez diviser par 3 leur dit elle. ». Elle leur a accordé de s’installer à proximité des ronds-points.

    Madame la Maire suggère qu’à la journée des associations  les différents cultes soient présents, une manière de les rendre visible. La laïcité n’est- elle pas le respect de l’autre dans l’accueil de la différence  jusque dans sa religion ! ….

    Avant de partir elle nous invite à nous retrouver l’an prochain !

    Les Petites Soeurs de Beauvais Christine, Geneviève, Godeleine, Anne-Marie

     

     

    1. le L. = Madame le Maire
  • Solidarité à l’hôpital avec les plus démunis

    La Petite Sœur Marcelline a travaillé longtemps comme infirmière à l’hôpital. Arrivée à l’âge de la retraite, elle reste aujourd’hui très engagée à l’Aumônerie des Hôpitaux de Bangui. Elle nous explique combien la solidarité  est importante   pour permettre à l’équipe de secourir les plus démunis.

    Ma mission à l’aumônerie? Je m’occupe des malades. Comme je suis aussi soignante, j’assure certains soins de malades démunis qui n’ont pas de famille, ou de patients arrivés de province, sans parents à Bangui. Par exemple, je fais des traitements de suivi à la maison, après la sortie de l’hôpital.

    Avec les membres de l’équipe, chaque semaine, nous visitons les grabataires dans les pavillons, nous prions avec eux et pour eux, salle par salle. Nous donnons la communion à ceux qui le souhaitent. Le dimanche, une messe est célébrée dans la chapelle de l’hôpital, elle rassemble beaucoup de monde : les familles des malades, les habitants du quartier… Après la messe, il y a toujours une visite des malades, avec un partage de ce que nous avons.

    L’équipe d’aumônerie est composée de plusieurs personnes : le prêtre responsable, moi je suis son assistante ; il y a une coordonnatrice, une secrétaire, une trésorière et les membres visiteurs de malades, tous laïcs. Et puis aussi des choristes et des enfants servants pour la liturgie.

    Des Mouvements de Chrétiens viennent régulièrement nous aider. Par exemple, dimanche passé, c’étaient les Légionnaires de la paroisse saint Jean ; ils ont apporté des vivres et du savon pour les partager aux malades.  Au mois de février, lors de la Journée Mondiale des Malades, le Cardinal ou son vicaire viennent célébrer la messe. Ce jour-là, les gens donnent beaucoup : des médicaments, du savon, des habits…

    En RCA, pas de Sécurité Sociale ni de soins gratuits dans les hôpitaux.

    Des Chrétiens de bon cœur font parfois des dons. Certaines familles de malades nous aident un peu selon leurs moyens.

    Dans les paroisses, des  Mouvements organisent des quêtes. Les amis de notre Congrégation nous aident aussi. Parmi eux, l’Entraide Missionnaire de l’Anjou (E.M.A) : une association du Diocèse d’Angers qui nous assiste chaque année dans nos activités sanitaires à Bangui et Ngotto.

    Ce sont tous ces dons réunis qui nous permettent de secourir les malades démunis.

     Pour faire vous aussi un DON : stfrancois.economat@orange.fr ou    02 41 68 12 12

    Comme Petite Sœur, je suis heureuse de faire ce travail : mettre les gens debout, soigner ceux dont personne ne s’occupe,  dans la ligne de nos origines de garde-malades à la suite de notre fondatrice Mère Joséphine, c’est pleinement notre charisme de Petites Sœurs de Saint François.

    Pour illustrer mon propos, je vais vous parler d’Eugénie, une femme venue de MBRES, une ville éloignée.

    Pendant les violences, on a tué son mari. Elle, elle a dû fuir en brousse. A force de boire de l’eau sale, elle est tombée gravement malade. Elle s’est alors rapprochée de la route pour trouver du secours. Là, un véhicule de Médecins Sans Frontières l’a ramenée à l’Hôpital de l’Amitié à BANGUI. Mais, comme M.S.F avait la charge des accidentés et des blessés de la guerre, elle ne rentrait pas dans ce cadre et s’est retrouvée sans assistance. Grâce à l’aide de l’E.M.A, elle a pu être opérée. Il s’agissait de l’ablation de la rate. Aujourd’hui, Eugénie va mieux. Elle vit au PK22 sur la route de Damara, chez une famille chrétienne de bon cœur qui l’a accueillie. Un jour, j’ai eu la bonne surprise de sa visite à la fraternité. Elle venait me remercier avec quelques mangues et ignames du champ.

    Je remercie ceux qui contribuent à l’œuvre de l’E.M.A. Sans votre aide, Eugénie serait décédée, comme tant d’autres…

     Petite Sœur Marcelline

     Pour faire vous aussi un DON : stfrancois.economat@orange.fr ou    02 41 68 12 12

  • Une naissance à Ngotto : la Jeunesse Franciscaine !

    Les Petites Sœurs, en mission depuis quatre ans  maintenant à N’gotto, dans le diocèse de M’BAÏKI, ont à cœur de partager la richesse de la spiritualité franciscaine par le biais de leurs activités pastorales. C’est ainsi que la Petite Sœur Rosine a initié un groupe d’enfants à qui elle fait découvrir l’esprit et la vie du Petit Pauvre d’Assise.

    Depuis une année, j’avais ce désir de parler de Saint François aux jeunes. Après quelque temps, j’ai lancé un appel à la paroisse et dans le groupe de catéchèse. Très vite, des enfants se sont intéressés et sont venus nombreux : j’ai accueilli 56 enfants et jeunes !

    Qui sont-ils ? Ce sont des enfants du village, garçons et filles, ils ont 6, 7, 8, … 15, 18 ans. La plupart sont catéchumènes (chez nous, les années de catéchèse correspondent à la préparation au baptême et à la première communion car peu d’enfants sont baptisés bébés).

    Que deviennent-ils aujourd’hui ? Après l’inscription dans le groupe, ils ont participé aux réunions. Je les réunis tous les dimanches après-midis sous notre paillote, à la fraternité.

    J’ai commencé à leur parler de saint François… sa vie, son enfance, sa jeunesse, son désir…

    Je leur apprends une certaine manière de vivre,  et puis les chants franciscains, la salutation :

    « Paix et Bien ! ». En sango : « Siriri na Nzoni, ita ! ».

    Ils ont pu regarder un film à la fraternité sur la vie de François. Tout cela les intéresse, ils sont touchés.

    Après trois mois de cette découverte du Mouvement, le 20 mai 2018, en la fête de la Pentecôte, le groupe a reçu la bénédiction par le curé de la Paroisse. Désormais, ils sont reconnus au sein de la communauté paroissiale comme la Jeunesse Franciscaine. Les enfants sont heureux d’appartenir à ce groupe.

    A côté de cette initiation à la vie franciscaine, j’introduis aussi l’éducation, le respect du prochain, l’amour d’autrui, le goût de l’école. Parce qu’ici, beaucoup de choses manquent à nos enfants : leur épanouissement, leur développement, les droits et devoirs des enfants, tout cela est peu connu et peu respecté.

    Bref, ils sont contents d’appartenir à ce groupe et d’avoir une Sœur qui les écoute. Moi aussi, avec mes Petites Sœurs de N’GOTTO, nous sommes heureuses de voir naître ce petit groupe qui découvre la vie simple du « petit pauvre d’Assise » saint François.

    Petite Sœur Rosine