• LE MANIOC, un bon fruit de notre mère la Terre

    La production de manioc est tout un processus aboutissant à la farine pour la consommation quotidienne locale: la boule de manioc. C’est l’aliment de base chez nous, très aimé par la population centrafricaine et tenu pour indispensable.

    Ici à la fraternité, dans le champ que nous avons défriché et mis en culture, nous voici à la récolte, un an après la plantation d’une grande étendue de manioc.

    Après l’arrachage d’un premier carré, c’est le transport des tubercules récoltés, du champ à la cour de la maison, avec quelques personnes venues nous aider : ouvriers, jeunes et amis. Un travail qui s’égrènera sur plusieurs mois…

    Les tubercules sont épluchés à l’aide de couteaux et machettes,
    avant de les placer dans des barils remplis d’eau. Là, ils perdront leur matière toxique. Deux ou trois jours après le dépôt des tubercules dans les cuves d’eau, il faut les ressortir pour les laver puis les placer sur des sacs ou des feuilles de palmier.

    Là, nous utilisons des machettes pour couper en petits morceaux les tubercules ramollis.

    Il faut ensuite les entasser dans des sacs de jute bien fermés sur lesquels nous déposerons de grosses pierres dans le but de presser le manioc à l’intérieur. Cela durera deux à trois jours et permettra la fermentation.

    Ensuite, nous retrouvons le manioc sous forme de pâte. Nous le retirons des sacs pour le déposer sur des bâches au soleil. Il faut l’étaler en séparant bien les morceaux afin de bien le sécher.

    Une fois sec, il est prêt à la consommation. Il n’y a plus qu’à le réduire en farine, soit au pilon et au mortier (manière traditionnelle), soit dans l’un des moulins à essence du village contre une somme modique.

    A la communauté, nous avons donc fait réserve, de notre farine de manioc pour un bon moment. Nous en vendons aussi une partie pour rémunérer les personnes qui nous aident et pour continuer à entretenir notre champ: il faut notamment se battre contre les cochons et cabris du village qui perforent régulièrement la clôture pour venir voler leur nourriture ! Nous espérons, à l’avenir, faire de ce champ un complément de ressources pour nous aider à vivre car l’enclavement de nos villages et les problèmes de déplacement y rendent la vie plus coûteuse qu’ailleurs. Tous ensemble, nous les Petites Sœurs, avec les ouvriers, les enfants pygmées, les enfants de Baboundji et quelques collégiennes, tous familiers de notre fraternité , nous avons eu la joie de faire ce long travail main dans la main, joyeusement !

    Nous nous excusons pour la mauvaise qualité des photos. Le confinement et la difficulté des outils de communication en Centrafrique compliquent la diffusion des photos.

    Petite Sœur Aida, Ngotto

  • Quand les premiers rayons du soleil arrivent…

    Quand les premiers rayons de soleil arrivent, qu’il nous est bon de repartir vers les jardins familiaux. Ceux-ci sont situés à 3 km de notre maison. Il y a une centaine de parcelles, nous en avons une ! C’est la joie de retrouver une diversité de présences, beaucoup de familles turques ! Chaque année nous donne de connaître de nouveaux visages.

              C’est le partage d’un savoir-faire en ayant le souci de l’écologie :

    *Récupération de l’eau de pluie. L’arrosage s’effectue simplement avec des arrosoirs.

    * La terre n’est pas travaillée avec du matériel motorisé.

    *L’entraide se vit pour ceux qui ne peuvent plus préparer le terrain.

    *La ville nous aide par l’apport de feuilles mortes, de la paille, du terreau…

    *Chacun fait son propre compost.

    *Les échanges divers : -graines, -plans, -partage de fruits, légumes…

    *La plupart ont le désir d’avoir des fleurs. Delà notre maison est toujours égayée de multiples bouquets qui sont appréciés par ceux qui nous visitent !

    *L’information passe bien pour annoncer la maladie ou le décès des uns et des autres !

    * A la fraternité il est apprécié de goûter des légumes et fruits du jardin.

    *Au cœur de cette nature il s’y vit un climat simple, de bonne humeur, de joies et peines partagées.

    * Avec cette période de confinement, nous ne pouvons pas nous rendre au jardin vu les distances ! Nous gardons des contacts téléphoniques !

         Voilà un petit écho de cette vie aux jardins familiaux de Lorient.

                                                                        Mado, Gisèle

  • Une mission en famille franciscaine dans l’Ariège !

    Un appel à partir en mission franciscaine dans l’Ariège… et nous voilà,  trois Sœurs Franciscaines et deux Frères Conventuels réunis pour vivre cette aventure fraternelle et missionnaire !

    Nous découvrons avec joie et émerveillement les paroissiens, le dynamisme et la diversité de la paroisse ! en même temps que la beauté des paysages, avec la vue sur les sommets enneigés des Pyrénées !

    Que de joies et de rencontres vécues… prévues et imprévues, en chemin…

    Avec les personnes âgées, les soignants dans les EHPAD où nous célébrons des messes… avec les Jeunes dans l’enseignement catholique (plus ou moins attentifs un vendredi après-midi… mais avec qui les échanges ont été riches !), lors d’une 1ère soirée d’aumônerie dans la paroisse avec des Jeunes, sur les marchés, dans les rues, avec deux jeunes filles où les échanges ont été à la fois profonds et très « réactifs » sur des sujets de vie, de foi essentiels, existentiels…

    Et jusqu’à la rencontre fraternelle avec une Sœur Franciscaine en EHPAD le dernier jour !

    Dans la famille qui nous accueille, les petits déj s’enrichissent… d’échanges théologiques ! Voici quelques échos de la part de cette famille :

    « Il y eut beaucoup d’échanges, le soir quand elles rentraient, et le matin avant de partir pour les laudes. Je ne retrouve pas ce qui a pu nous entraîner à parler du Saint Esprit dès le premier soir, mais le sujet fut repris à chaque fois jusqu’à leur départ. Ainsi de soir en matin le Saint Esprit nous accompagnait…

    Voilà comment ce sujet, le plus souvent réservé au domaine de la réflexion théologique,   entrait dans nos vies quotidiennes. Ce que nos franciscaines disaient l’une après l’autre et à leur manière, c’est que l’Esprit les vivifiait ; elles ouvraient ainsi au Saint Esprit les portes d’une parole familière, la « colombe » s’envolait des voûtes d’églises et s’échappait des grand tableaux religieux ornant leurs murs, pour « s’inviter » à nos petits déjeuners.

    C’est pourquoi aujourd’hui encore, quand je repense à nos échanges une bonne odeur de café et de pain grillé flotte autour du Saint Esprit… ».

    Les temps de retour au presbytère nous permettent de partager ensemble le vécu, de nous confier et de confier toutes les personnes rencontrées au Seigneur dans l’adoration et l’Eucharistie.

    Nous repartons sur nos routes quotidiennes… renforcés dans nos liens fraternels en famille franciscaine, habités de toutes les rencontres vécues et de l’action de grâce, prêts à poursuivre la mission là où nous vivons !… et à revivre cette aventure un jour ou l’autre, en Ariège ou ailleurs !

    Claire

  • L’Islam a pour signification la paix

    A l’occasion de la fête de Saint François, la famille Franciscaine a célébré le 800ème anniversaire de la rencontre de saint François avec le Sultan d’Egypte à Damiette. Ce fut, en 1219, une rencontre étonnante en pleine croisade, dans un contexte historique de non-dialogue et de guerre. François, petit frère universel, avait su renverser une frontière qui semblait infranchissable, avec pour seule arme sa foi, sa prière incessante, son amour de la paix et son désir de rencontrer un frère.

     

    En 2019, la Centrafrique cherche les voies du respect mutuel, du dialogue de la foi, et d’une fraternité possible entre les communautés chrétienne et musulmane, tombées depuis 2012 dans le piège des amalgames entre appartenance religieuse et groupes militaro-politiques.  Les plaies saignent encore.

    L’évêque de BANGUI – Cardinal Dieudonné – et l’Imam Kobine, sont ici chez nous, deux apôtres de la paix: notre Saint François et notre Sultan Malik Al Khamil.

    Envers et contre tout, depuis 2013, ils parcourent le pays, rencontrent les grands de ce monde et de notre pays, autant que les populations locales des deux communautés pour prêcher des voies de paix et de cohésion sociale.

    Pour la deuxième année consécutive, le Diocèse de BANGUI a organisé sa semaine de rentrée pastorale sur le thème : «  Œcuménisme et Dialogue Interreligieux dans un pays de conflit ». C’était du 24 au 29 septembre à la paroisse Notre-Dame d’Afrique.

    Tout au long de la semaine, et jusqu’à la clôture par une messe festive qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes, des conférences, échanges, prières, se sont élevés de cette grande paroisse et ont parcouru le pays par les ondes de la radio. Un magnifique chant composé sur le thème de la rencontre a été scandé avec talent par les chorales, fissurant  les murs d’apriori, de peur et de division.

    Accueillons quelques paroles de l’Imam Omar Kobine Layama :

    « Dialoguer, c’est accepter de faire un pas en avant vers l’autre, de la même manière que Dieu a accepté de faire un pas en avant en notre direction, pour que nous puissions le rencontrer. De ce point de vue, si le dialogue islamo-chrétien nécessite de conserver ses repères, il nécessite aussi d’avancer un peu plus vers l’autre, de l’accepter tel qu’il est et non pas tel que nous l’imaginons. Respecter l’autre dans sa différence, accueillir l’expérience de l’autre. »

    Dialoguer avec l’autre, c’est d’abord apprendre à le connaître, c’est-à-dire apprendre qui il est, au-delà de l’idée que je m’en fais : que vit-il vraiment ? Quelles sont mes affinités avec lui et les points sur lesquels j’ai plus de difficultés ? Qu’est-ce que j’arrive à comprendre de ce qu’il vit et qu’est-ce que j’ai du mal à comprendre ? Pour cela, il faut rencontrer l’autre, tel qu’il est et non pas tel que je l’imagine.

    L’imam Kobine de poursuivre : « Tous ceux qui tuent au nom de l’islam sont des menteurs. Car en aucun cas, l’islam ne prône la guerre, ni n’encourage à travers les sourates à ôter abusivement la vie de quelqu’un. L’islam a pour signification la paix. »

     

  • Une nouvelle fraternité de Soeurs au Maroc

    Depuis quelques mois… une nouvelle communauté de Soeurs franciscaines s’est implantée à Tazart au Maroc !
    Un beau signe en cette année du jubilé de la rencontre de St François avec le Sultan !
    3 Soeurs africaine sont accepté de se lancer dans l’aventure ! d’autres les rejoindront début 2020. Certaines soeurs viennent y vivre quelques mois… comme Anne-Marie, Petite Soeur de St François.
    Ecoutons-la nous raconter son vécu :
    Dans ce village rural, l’accueil des habitants est simple et beau, avec beaucoup de reconnaissance que des sœurs soient de retour. Cet accueil chaleureux est une grande chance pour une nouvelle communauté !
    A l’arrivée des gens du village sont venus nous saluer. Nous avons eu la chance de participer à une brocante, ce qui nous a donné de rencontrer bien des gens et m’a permis d’aller visiter des femmes dans un village à 1h de marche. C’était super !
    Je n’ai pas encore été à l’atelier broderie mais j’espère bien y aller bientôt.
    Avec tout ce que j’ai vécu pendant 30 ans en Algérie, je n’ai pas de mal à m’insérer la vie offerte par les gens d’ici !
    Notre vie en fraternité est simple et joyeuse.
    Je donne ma place là où c’est possible : dans l’accueil, pour aider à la compréhension de l’arabe…
    Nous avons mis l’accent sur des temps forts de prière au quotidien nous avons la messe grâce à des frères franciscains de Marrakech qui viennent 2 fois par semaine. Pour le moment nous allons tous les dimanches à la messe a Marrakech.
    Marc, prêtre ici au Maroc, et Christian un laïc, nous soutiennent et nous aident beaucoup dans ce commencement que nous vivons !
    Le projet du diocèse est d’ouvrir ce lieu à l’accueil de groupes qui vivent la rencontre avec le monde musulman.Il y a beaucoup à faire et de nombreux ouvriers qui nous aident à tout remettre à neuf ! Il y aura 19 chambres d’accueil. Tout devient beau… !
    Nous avons vécu un grand temps fort de fraternité lors de l’inauguration qui a eu lieu le 13 novembre ! qui a réuni les gens du village, les croyants musulmans, des Soeurs franciscaines vivant au Maroc ou en France, les autorités religieuses et civiles, le Cardinal Cristobal…
    L’aventure ne fait que commencer !
  • Un air centrafricain à Beauvais

    Notre fraternité a pris un air Africain pendant les vacances … En effet nous avons accueilli nos petites sœurs Prisca et Marcelline, centrafricaines, pour deux semaines chacune.

    Leur séjour parmi nous… une bouffée d’air chaud, pour nous donner l’occasion d’ouvrir nos portes et de sortir de notre vie ordinaire. Partager les richesses, les joies, les liens de ce qui fait notre vie,  notre mission à Beauvais sur le plateau St Jean.

    Prisca n’était jamais venue en France. Tout était à découvrir. Mais quelle belle ouverture et adaptation pour accueillir notre monde moderne occidental !

    Avec Prisca, nous avons découvert ATD-Quart Monde. Nous sommes allées à Méry sur Oise passer une journée au Siège de cette organisation. Ce fut une journée merveilleuse. Prisca était attendue. Tous étaient heureux de se retrouver et de partager des souvenirs de Centrafrique… En effet, Prisca avait suivi une formation à Bangui et mis en place des activités en Centrafrique.  Elle a découvert le berceau et tout ce qui se vit ici au service des petits et des pauvres dans le monde entier. Elle a pu récupérer quelques outils utiles pour sa mission en Centrafrique. Quelle belle journée riche en découvertes et partages réciproques. Pour finaliser cela, nous  avons rencontré l’équipe de Beauvais, très active dans un des quartiers de Beauvais.

    Marcelline avait déjà passé 3 ans en France, il y a 25 ans, donc moins étonnée et surprise. Mais malgré tout…La surprise de Marcelline, le lundi soir à l’Eucharistie : peu de monde, une petite dizaine de personnes, et on ne chante pas… En Afrique à 6 h du matin à l’Eucharistie, il y a beaucoup de monde et ça chante !!!…

    Il y a eu la soirée à la communauté de l’Arche de Jean Vanier : repas, diapositives  sur le pélé à Fatima… Un véritable bain de fête, de joie et d’amitié avec le monde des personnes handicapées.

    Toutes les deux ont découvert le Jardin de la Paix sur notre quartier : un espace où se retrouvent Chrétiens et Musulmans, un lieu de convivialité où l’on jardine ensemble.  Prisca a découvert toute espèce de plantes, de fleurs, de graines. Emerveillement devant tout ce qui pousse en abondance… Elle en a fait une vraie provision, pour les planter chez elle en Centrafrique… Vont-elles  poussé à Bangui et à Ngotto ??

    Marcelline a apporté son aide pour cueillir les cassis, tout en parlant avec Jacqueline de ce qui fait la vie ici et là-bas …

    Nous avons pu aussi accueillir un ami de Prisca, Michel, un prêtre qui a donné quelques années en Centrafrique au service du Mouvement ATD Quart-Monde et qui, aujourd’hui en France, y reste très engagé.  Un homme d’une très grande simplicité, fraternel, complètement donné au service des petits et des pauvres, sans calcul, ouvert à tous. Prisca avait travaillé avec lui. Leur joie de se retrouver était grande et nous avons pu profiter de ce qu’ils ont vécu, quelle richesse…

    Avec elles, nous sommes aussi allées rendre visite à nos Petites Sœurs de SAINT QUENTIN. Autour d’un bon repas, chacune a pu expliquer sa mission au sein de leur quartier, l’accueil, les engagements…

    Bien sûr, ce que nous avons pu faire découvrir de notre vie  à nos Petites Sœurs n’est pas allé que dans un sens… Leur partage de leur vie et de la situation du pays nous a permis plus concrètement de mieux apprécier ce qui fait leur quotidien dans un pays confronté à la guerre depuis des années..

    Nous nous sommes vraiment senties de la même famille, « petites » et « sœurs » de St François.

    Petite Sœur Christine, à BEAUVAIS

     

     

  • De France en Centrafrique, Mère Joséphine parle au coeur

    200ème anniversaire de notre fondatrice Mère Joséphine ! Bien loin de MORANNES, son lieu de naissance, les Petites Soeurs de Ngotto ont proposé aux habitants de vivre un temps de pèlerinage, en lien avec la spiritualité de Mère Joséphine.

    Ecoutons combien son message résonne dans les coeurs !

    Petits et grands sont arrivés en foule… pour vivre un pèlerinage qui allait nous conduire à la chapelle du village POUTEM distant de 3 kilomètres. Dans la joie et le recueillement, cette joyeuse assemblée a parcouru les diverses étapes !

    Nous sommes à des milliers de kilomètres de l’Anjou, dans une culture complètement différente, au coeur de l’ethnie Boffi,  à deux siècles de sa naissance… mais quelle surprise et quelle joie de voir, de sentir, combien les gens sont touchés par le message et la vie de Mère Joséphine ! :

    « Nous sommes très contents de vivre pour la première fois ce temps fort de prière avec nos Sœurs de NGOTTO. »

    « Je suis surprise de voir que la vie de Mère Joséphine correspond à la nôtre aujourd’hui, cela me plaît. Ses parents n’étaient pas des riches, c’étaient des pauvres gens, paysans, travaillant comme nous dans les champs des autres pour survivre. »

    « Louise était malade, mais elle a accepté de quitter son village pour aller se soigner à la ville. Et par la suite, le Seigneur a mis devant elle des sœurs pour l’orienter et pour devenir ce qu’elle est et ce qu’elle nous laisse aujourd’hui. » NB : Cette réflexion s’exprime dans un village où beaucoup de gens négligent les soins et quittent très difficilement le village pour se soigner. Et trop nombreux sont ceux qui meurent très jeunes par défaut de soins.

    Une mère de famille, Léa : « Ce qui m’impressionne dans cette vie de Mère Joséphine, c’est qu’elle était d’une famille sans moyens, mais elle a reçu une éducation. On l’a envoyée dans l’école ouverte pour les pauvres par les Sœurs. Sa famille ne l’a pas empêchée de fréquenter l’école. On lui a appris seulement les bases de la lecture, de l’écriture et du calcul, elle n’était pas très instruite. Mais c’est avec ce peu qu’elle a reçu qu’elle a pu devenir religieuse, écrire à ses Sœurs. Et aujourd’hui, nous pouvons lire ses écrits. Et nous ici, à NGOTTO, combien de parents ne laissent pas leurs enfants aller à l’école ! Parfois, on a besoin d’eux au champ ou à la pêche. Et l’école ? Nous devons prendre exemple : nos enfants n’ont pas besoin d’une grande instruction, mais de se débrouiller dans la vie : savoir lire, écrire, calculer. C’est très important. »

    Une autre maman, Anastasie : « Nous avons écouté l’histoire de Mère Joséphine. Mais… est-ce que seuls les Européens peuvent être saints?!  Ne sont-ils pas nés comme nous dans une famille ? C’est dans la famille que tout se prépare. Nous aussi, nous pouvons devenir des Saints si nous vivons une vie spirituelle, si nous mettons en pratique les exigences chrétiennes et si nous devenons de vrais témoins du Christ. L’Afrique peut compter parmi le nombre des Saints. Dans nos familles, parlons, partageons, éduquons à une réelle vie avec le Christ. »

    De retour à NGOTTO, le cœur content, la joie a continué à se partager autour d’un bon bol de bouille de riz préparée par la fraternité, puis une projection de photos présentant la mission des Petites Sœurs en France et en Centrafrique ainsi que le témoignage des Chrétiens Associés.

  • Les petits riens du quotidien ou l’amour mis en actes

    Le trésor transmis par Mère Joséphine est la source de notre être et de notre agir de Petites Sœurs aujourd’hui.

     A la fraternité, rue du docteur Guichard, à Angers nous essayons de concrétiser notre charisme de « garde-malades » en prenant soin les unes des autres. En prenant soin de la personne dans toutes ses dimensions ; corporelle, morale, spirituelle, familiale. Ce « prendre soin », demande bonté, amour, tendresse.

    Voici quelques réflexions prises sur le vif de notre quotidien….

    « La réunion commence dans 5 minutes. En passant, j’ai frappé à la porte de ma voisine pour lui rappeler qu’il est l’heure de descendre. »

    « Quand tu auras fini de préparer tes plats, tu laisseras la vaisselle, je viendrai l’essuyer. »

    « Merci à la Petite Sœur qui a mis le couvert, j’avais complètement oublié que c’était à moi de le faire ! »

    « Je ne serai peut-être pas rentrée quand SODEXO viendra livrer les repas. Est-ce que tu pourras leur ouvrir la porte, s’il te plaît ?- Oui, bien sûr, je suis là ! »

    « Tu ne t’inquiètes pas pour tes papiers… J’irai faire les démarches à la Sécu. »

    « Tu aimerais regarder la télé ?    Je monte l’allumer. » 

    « Aujourd’hui, on n’est que le 15. A la fin du mois, je viendrai compter les médicaments et on ira ensemble à la pharmacie renouveler l’ordonnance. »

    « Ce matin, je peux commencer le repassage, ça t’avancera !

    « C’est dimanche aujourd’hui ! Il est bientôt 3 heures, je vais aller chercher le Rummikub. Toi, tu peux chercher une troisième Petite Sœur ? J’en connais une qui sera contente de se détendre un peu en jouant avec nous. »

    « Je vais cueillir quelques petites fleurs dans le jardin, et je lui ferai un beau paquet pour son cadeau d’anniversaire ! »

    Et nous chantons ensemble !

     Si, aller de par le monde, fut bon pour nos jeunes années,

    Grandir en fraternité, reste toujours d’actualité !

    Entre nous et avec tous, voisins, famille et amis.

    Vous pouvez venir chez nous, vous serez bien accueillis !

  • Pot pourri de la fraternité de Morannes !

    C’EST LE ROC, ROC DE MA VIE, C’EST LE ROC, ROC D’AUJOURD’HUI

    C’EST LE ROC, ROC DE MA VIE, MON ROC C’EST JESUS CHRIST !

     

    Eh oui ! Morannes, c’est la campagne et il fait bon y séjourner

    Vivant l’accueil et le partage, l’écoute et la simplicité

     

    C’EST LE ROC, ROC DE MA VIE, C’EST LE ROC, ROC D’AUJOURD’HUI

    C’EST LE ROC, ROC DE MA VIE, MON ROC C’EST JESUS CHRIST !

     

    Fais du feu dans la cheminée, la mission n’est pas terminée…

    Tant d’amis viennent partager, avec eux, nous pouvons chanter :

     

    Louez et bénissez mon Seigneur,

    rendez-lui grâce et servez-le en toute humilité

     

    C’EST LE ROC, ROC DE MA VIE, C’EST LE ROC, ROC D’AUJOURD’HUI

    C’EST LE ROC, ROC DE MA VIE, MON ROC C’EST JESUS CHRIST !

     

    Au clair de la lune, en fraternité, nous désirons toutes nous encourager

    A voir en chacune ce qu’elle a de bon, c’est bien difficile, c’est la conversion.

     

    Joie parfaite au cœur de Dieu, Paix levée comme une aurore

    Joie de vivre au cœur de Dieu, viens chanter en nous, viens chanter en nous !

  • Envoyées pour annoncer la tendresse de Dieu

    Nous Petites Soeurs, rassemblées pour témoigner, en fraternité,

    envoyées pour annoncer la tendresse de Dieu à nos frères et nos soeurs !

     

    Nous sommes filles de Mère Joséphine

    Quand nous gardons ses paroles,

    Pour incarner la compassion,

    Près des malades hospitalisés

    Nous sommes filles de Mère Joséphine

    Quand nous suivons son exemple

    Pour visiter dans les quartiers

    Amis et personnes isolées

    Nous sommes les filles de Mère Joséphine

    Quand nous ouvrons notre porte

    Pour rencontrer, partager, prier

    Dans la grande diversité.

    Nous sommes filles de Mère Joséphine

    Quand nous enseignons aux plus jeunes

    Pour apporter la confiance et la paix

    Joie de grandir en humanité

    Nous sommes filles de Mère Joséphine

    Quand nous servons  la congrégation

    Pour veiller à notre charisme

    Dans la bienveillance, la simplicité

    Nous sommes filles de Mère Joséphine

    Quand nous servons nos sœurs aînées

    Pour demeurer dans la bonne entente

    Joie, humilité et fraternité