• L’école buissonnière durant la crise

    L’interruption des cours, chez nous, est arrivée au début de la saison des pluies. Temps des travaux champêtres et du renouveau de la nature: défrichage, semailles…

    Sœur Aida qui, en marge de son travail d’institutrice à l’école de NGOTTO, encadre plusieurs enfants et adolescents pour leur permettre de poursuivre leur scolarité malgré les difficultés du milieu familial, a eu l’idée de défricher un espace resté libre à côté du champ de la fraternité, tout près de la maison. Ainsi, les élèves venus du village pourraient cultiver et bénéficier de la récolte pour leur subsistance pendant l’année scolaire loin de leur famille.

    Et ainsi fut fait.

    1,2,3, c’est parti ! Défricher, entourer avec du bambou coupé en forêt (pour faire obstacle aux cabris et cochons du village), retourner la terre, semer… Les enfants de BABOUNDJI sont revenus pour l’occasion. Mais ce n’était pas un petit travail. Il a fallu appeler d’autres camarades en renfort !

    Comme nous, les Sœurs, avons l’occasion chaque année de donner  un « coup de pouce » à plusieurs enfants dont les familles ne peuvent plus subvenir aux frais d’écolage (et qui, pour cette raison, risqueraient de laisser l’école) tout naturellement, ces jeunes ont rejoint les premiers pour travailler main dans la main avec Sr Aida.

    Et la friche s’est peu à peu transformée en belle terre cultivée. Ce mois de septembre, nous en sommes à la récolte des arachides et du maïs.

    Et ce n’est pas tout. Pour s’entraîner à la rédaction, épreuve importante du concours d’entrée en 6ème, les enfants ont eu à raconter leur travail. Fabrice et Francelin se sont pris au jeu et ont cherché à améliorer leur premier brouillon, tenant compte des corrections et conseils.

  • Be Oko, d’un seul coeur !

    Cette année, bouleversée par la pandémie imprévisible, a mis le monde au diapason d’un nouveau mot, « confinement », créant un espace de communion inattendu. Nous aussi, en Centrafrique, nous avons dû nous protéger, fermer les écoles, limiter la participation au culte dans les églises à 15 personnes. Nous avons tremblé, en imaginant ce que deviendrait l’Afrique si la vague déferlait comme en Europe, tant les moyens de prévention et de soin étaient précaires. Jour après jour, une même supplication vers Dieu s’est élevée des églises, des chapelles, des familles, des postes de radios…, à l’aide d’une belle prière composée par nos évêques.
    L’économie s’est trouvée, comme partout, ébranlée, les plus pauvres et les plus malades, en ont pâti. Mais le virus n’a pas terrassé le pays. Singila na Nzapa !
    Nous, les Petites Soeurs, avons essayé de poursuivre nos activités au maximum. La vie en Centrafrique ne s’est finalement pas arrêtée à ‘Coronavirus’, loin de là… Combien de fois, surtout au village, nous avons pris conscience que nous faisions partie des plus privilégiés de la planète !

    Au Foyer Saint François aussi, la vie a été marquée par la pandémie. Par précaution, les quatre jeunes ont du regagner leur famille pendant quelque temps. Comme pour tous les lycéens de la planète, leurs cours se sont arrêtés. Mais ici, pas de cours en ligne ! et peu de possibilité d’étudier au quartier par ses propres moyens. Voilà l’une des conséquences sur les populations plus vulnérables – les jeunes et les enfants en Afrique – de la crise sanitaire.

    En Centrafrique, l’école a repris progressivement pour les classes d’examen à la période habituelle des grandes vacances, et les épreuves ont été reportées aux mois de septembre et octobre.

    Les CM2 ont composé du 9 au 12 septembre (C.E.F1 et Concours d’entrée en 6ème). Les élèves de 3ème ont passé le Brevet des Collèges la semaine du 22 septembre et pour ceux de Terminale les épreuves du Bac auront lieu mi-octobre. Pour ces derniers, les rattrapages et résultats ne seront que pour décembre.

    Continuons à rester unis les uns aux autres, à prendre soin les uns des autres…

  • Quand Dieu provoque les rencontres !

    Pendant les vacances de la Toussaint, j’ai pu aller vivre deux jours dans l’Est Creuse. Joie des rencontres avec les communautés chrétiennes, des partages avec les prêtres, et de rencontres-cadeaux ! Beauté des paysages et des églises souvent ouvertes, grâce à des chrétiens discrets qui maintiennent ouverts ces lieux de recueillement.

    Les deux églises de Boussac Bourg

     

    Quelle expérience magnifique quand le Seigneur guide nos pas ! Après notre repas, je suis entrée dans l’église de Felletin. Un jeune entre, sac au dos. J’entame la conversation : « tu fais le chemin de St Jacques ?». S’en suit un partage de foi très fort, partage de questions. Il s’appelle M…, sait que c’est le 1er abbé de Cluny. Il aime entrer dans les églises… et il est entré parce qu’une personne lui a dit que là il trouverait des prises pour charger son portable ! Lui-même me dit : « Je crois que notre rencontre n’est pas due au hasard ! ».

    Et plus tard par texto : « Tout à l’heure, nous avions oublié de voir que derrière vous se trouvait la statue du Saint Curé d’Ars. Je suis allé à Ars, ce curé était bon et j’avais lu qu’après avoir été guidé par un jeune berger, il avait dit à ce dernier : « Je te montrerai les chemins du ciel ». C’est peut-être un peu de ce chemin que vous m’avez donné ».

    Je lui parle de l’aumônerie des étudiants. « On peut y venir sans être baptisé ? ». Oui !

    On finit en priant ensemble le notre Père, et le je vous salue Marie. On échange nos numéros, adresses mail. Les échanges se poursuivent encore aujourd’hui par mail : son chemin, ses questions, « comment faire pour aimer quand on le veut, mais qu’on ne peut plus avec une personne ». Et on a le projet de constituer un petit groupe de partage autour d’un évangile ou du youcath, avec quelques autres jeunes en recherche. D’abord en visio puis en présentiel quand ce sera possible.

    Laissons les églises ouvertes, mettons-y des prises… et des gens sur le chemin !

    Comme le dirait le Pape François, vivre « la joie de l’Evangile », « la spiritualité de la rencontre » !

    Claire, Petite Soeur de St François

  • Prévention du coronavirus dans les villages de Centrafrique

    A Ngotto, Sœur Rosine a courageusement chaussé ses bottes et pris la moto par les pistes boueuses pour parcourir plusieurs villages à la rencontre des agents de santé villageois et de la population. Elle a cherché à expliquer la maladie, sensibiliser aux gestes barrières, distribuer des prospectus qu’elle s’était procurés au Ministère de la Santé lors d’un déplacement à Bangui.

    Devant la pharmacie, à l’entrée de la Communauté, dans nos écoles, devant l’église… un peu partout ont fleuri des seaux plastique à robinet, emplis d’eau javellisée, accompagnés d’un morceau de savon et de l’affiche explicitant par dessins les gestes barrière.

    C’est grâce à l’aide reçue d’une Communauté amie en France que nous avons pu apporter notre petite pierre à la lutte contre le COVID et éveiller les consciences, qui loin du virus, avaient peine à comprendre ces changements de comportements.

     

    A Bangui, notre Petite Sœur Lydie, en tant qu’infirmière coordonnatrice Diocésaine de la Santé (CODIS) va travailler dans plusieurs villages pour sensibiliser la population à la pandémie du coronavirus. Elle est parfois accompagnée par une autre Petite Soeur, comme Diane qui témoigne :

    « J’ai eu l’occasion d’aller avec elle dans un village situé à 35 kilomètres de BANGUI. C’était un dimanche, à l’occasion de la célébration à l’église. Nous avons été très bien accueillis par la population.

    La Petite Sœur a parlé des mesures barrières pour éviter la contagion. C’était la première fois  qu’ils recevaient du matériel pour lutter contre la maladie.

    Cela a été une grande joie pour moi de participer à  cette sensibilisation, d’éveiller la connaissance de nos frères et sœurs pour éviter la contamination par le virus, pour leur apprendre à se protéger et  à protéger aussi leurs proches. »

  • Du nouveau à l’atelier de bougies en Centrafrique

    Depuis longtemps, nous les Petites Sœurs de Saint François de Centrafrique, nous disposons d’un atelier de fabrication des bougies comme activité génératrice de revenus, pour nous aider à répondre aux besoins du Secteur.

    Aujourd’hui, nous venons d’ouvrir une boutique pour diversifier notre activité. Nous commençons à vendre divers objets, par exemple des  livres de prière, chapelets, etc…

    Plusieurs Petites Sœurs de France ont déployé des efforts pour nous aider en envoyant des objets qui pourront enrichir les étagères de la boutique. Cela est arrivé par l’intermédiaire de l’Economat Général.

    A nouveau, nous avons reçu beaucoup de pains de cires et de godets de bougies-veilleuses, récupérés par beaucoup d’entre vous. Cela nous aidera beaucoup.

    Notre amie, Madame Véronique, nous a beaucoup aidées pour l’équipement de cet espace, en son nom propre et avec l’aide d’une fondation. Grâce à elles, nous avons pu faire une installation solaire pour l’électricité, refaire les peintures, et divers aménagements et équipements.

    Avant cela, l’ancien bâtiment a été transformé grâce à un projet pris en charge par la Congrégation.

  • Visite des personnes malades et en situation de handicap

    La Petite Sœur Marcelline a poursuivi sa mission quotidienne dans le cadre de l’Aumônerie des Malades.

    « Ma mission consiste à visiter et secourir les malades hospitalisés les plus démunis, mais aussi à assurer un suivi à domicile une fois qu’ils sont libérés. Notre équipe d’Aumônerie est composée de plusieurs personnes. Nous identifions les personnes dans le besoin et nous nous répartissons les visites : à l’hôpital et au quartier. Parfois, les médecins nous font appel quand se présentent des patients sans famille, donc sans prise en charge possible des soins, et sans soutien. Nous travaillons toujours en bonne collaboration avec les Responsables des services hospitaliers.

    Je visite actuellement plusieurs personnes à domicile.
    Par exemple, cette maman qui a perdu son mari, tué pendant les violences des années passées. Elle a fait par la suite une dépression, et souffre actuellement d’hypertension. Seule chez elle, je la visite, elle me téléphone quand ça ne va pas. C’est moi qui la conduis à l’hôpital quand elle doit faire ses contrôles ou traiter le paludisme. Quand il y a une prescription du médecin, je lui procure les médicaments grâce aux partages que nous recevons à l’Aumônerie des Chrétiens et des Mouvements de nos paroisses, et aussi grâce au soutien de l’Entraide Missionnaire de l’Anjou à la mission des Petites Sœurs en Centrafrique. Etant soignante à la retraite, j’assure souvent les traitements nécessaires (injections, sérums…), je surveille la tension, etc…
    Je procure aussi un soutien spirituel en priant avec les malades, en portant la communion à ceux qui le demandent. C’est toute une mission de présence et de partage fraternel avec mes frères et sœurs malades.»
    Petite Sœur Marcelline, Aumônerie des Malades

    « Nous, au Centre de Rééducation, nous continuons notre mission auprès des patients handicapés. Nous accueillons les parents qui viennent frapper à la porte du C.R.H.A.M (Centre de Rééducation pour les Handicapés Moteurs) pour les soins de leurs enfants ou leurs proches.
    Depuis la période de perturbation des activités dans le monde entier à cause de la pandémie du coronavirus, nous avons, comme tout le monde, pris des dispositions pour respecter les consignes données: porter le masque, respecter la distance d’un mètre. Mais le Centre n’a jamais été fermé. Ces derniers temps, plusieurs enfants et adultes ont été opérés. »
    Petite Sœur Grâce, rééducatrice à BANGUI

    Sr Grâce, avec Gracia, qui commence à marcher et est fière de parler français !

  • Une vie remplie d’amour !

    « Jeanine, dans ta jeunesse, tu avais entendu cet appel comme celui des premiers disciples : «Viens et suis-Moi» ; et comme les Apôtres qui quittèrent tout pour suivre Jésus, tu as quitté ton cher pays natal, ta famille et tes amis. Sans savoir où cela te conduirait… Un Oui donné pour toujours.

    Dans ta vie religieuse, tu as répondu à beaucoup d’appels dans différentes fraternités en France et en Centrafrique (Crampel, Dékoa, Alindao, Grimari). Aujourd’hui, je ne veux pas laisser passer les 50 années de présence en Centrafrique ; enseignante de profession, plus que cela : de vocation, une mission, dans le souci d’éduquer, de former les enfants, de les faire grandir, préparant leur avenir. Le tout, dans le respect du travail avec tous les enseignants, confiante que la relève serait assurée.Dans les paroisses, les mouvements de jeunes, le service vocationnel, préparer et soutenir les jeunes séminaristes, les vocations religieuses, fut aussi une de tes priorités.

    A l’école, les enfants participaient au jardin, pour la nourriture et pour les aider à payer leur petite cotisation, car dit un proverbe africain : « à qui te demande un poisson, apprends-lui à pécher ».

    Les danseuses animaient les célébrations eucharistiques, sans fausse note bien entendu… Jeanine, tu étais très discrète. Nous sommes témoins de ta foi profonde, femme de prière et d’action, de ta dévotion à Notre-Dame de Liesse si chère à ton cœur, dans le diocèse de Laon où chaque lundi de Pentecôte a lieu un grand pèlerinage.

    Ton retour en France après 50 années ? Le temps était venu de te mettre à l’écart et de te reposer. Ce fut pour toi un très grand changement mais tu l’as vécu sereinement, abandonnant tout dans les mains du Seigneur, comme ces sept années de maladie.Tu nous a fait un beau cadeau d’une vie remplie de l’amour du Seigneur et des autres. Ta mission continue, prie pour nous.Avec toi nous chantons : «aimer c’est tout donner…». La Parole de Jésus : ceux-là qui m’ont suivi, ils seront avec moi dans le Royaume des Cieux. Pars en paix et merci Petite Sœur Jeanine.

    Notre Petite Sœur Jeanine GROSJEAN est décédée à la Résidence St-François dans sa 89 ème année et sa 65ème de profession religieuse.

    Marie-Thérèse Baslé, Petite Soeur à Morannes

  • Une bibliothèque de rue au village

    Petite Sœur Prisca, tu t’es passionnée pour l’idée de lancer une bibliothèque de rue à N’gotto. D’où t’est venue cette idée et en quoi consiste t-elle ?
    Dans le cadre de ma formation de médiatrice socio-culturelle, il m’avait été demandé d’aller sur le terrain, en lien avec ATD Quart-Monde. J’avais travaillé dans deux lieux: le village KOULAMANDJA à 22 km de BANGUI et le quartier Boeing, proche de l’aéroport. Chaque mardi et jeudi, j’étais là pour faire des activités avec les enfants. Nous avions pour priorité les enfants qui n’allaient pas à l’école. J’ai appris à rassembler les enfants autour d’un livre. Lors de l’animation, ils peuvent feuilleter les livres, les albums… Il y a toujours un temps de partage et d’échange sur leurs découvertes. L’animation ne se limite pas aux livres. On danse ! Il y a des contes, des devinettes, des jeux de connaissance, des sketchs… tout ce qui peut éveiller des enfants qui ne vont pas à l’école.

    En arrivant à NGOTTO, j’ai constaté un grand nombre d’enfants non scolarisés. Cela m’a donné envie d’initier la bibliothèque de rue. A la rentrée scolaire, en septembre, j’ai réuni les enfants et commencé quelques activités. Ils sont venus, ils s’intéressaient. Avec ma fraternité, nous avons réfléchi comment mettre ce groupe en place, par quels moyens… Nous en avons parlé à la paroisse et dans les autres Eglises, ainsi qu’aux mamans de la Coopérative Frère Soleil.

    Aujourd’hui, la Bibliothèque de rue de N’gotto est bien implantée. Quels enfants sont touchés? Où les réunis-tu?

    Je vise surtout les plus démunis, mais bien sûr, tous sont attirés et viennent. Ca se passe dans l’espace proche de la paroisse ou au terrain de football, mais je pense aller aussi dans les quartiers en sollicitant un espace dans des familles. Quand nous arrivons dans un endroit, nous étalons une grande natte… et on commence à chanter, à danser. Les enfants arrivent de tous côtés. Ça se passe le dimanche après-midi.
    J’ai constitué une petite équipe de quelques jeunes qui sont intéressés et qui se lancent peu à peu dans l’animation : William, jeune papa, membre d’une Eglise protestante et responsable d’un groupe de scouts, Anselme, Gertrude et Liliane, des jeunes collégiens qui ont envie d’aider leurs cadets et qui s’intéressent aux livres.
    Je choisis des albums ou des livres d’histoires illustrés, et je raconte en sango, la langue nationale (alors qu’en famille, les enfants parlent le dialecte local, le bofi). C’est une activité inhabituelle. Même à l’école, les livres sont rares. Ils découvrent des choses nouvelles.

    Quelques exemples: l’histoire de Cendrillon leur a dit beaucoup de choses, dans ce milieu où les enfants travaillent beaucoup et où beaucoup vivent hors du foyer familial (orphelins ou placés chez un parent). Un documentaire sur la vie de la chèvre et ses petits : ici, au village, on vit au milieu des cabris en liberté, alors ça intéresse… L’histoire d’un enfant qui aime le foot, mais qui est maladroit : les ballons sont rares au village et font beaucoup d’envieux, c’est la distraction préférée des garçons. L’histoire du lion qui vit seul mais qui cherche comment se faire des amis : toute une réflexion sur la vie de groupe… Et puis ensuite, quand la lecture est finie, on anime le quartier, on chante, on danse ensemble !…

    Ta mission t’amène à travailler à la paroisse avec les enfants et les jeunes, avec les enfants pygmées akas, et aussi avec les femmes et les jeunes mamans dans le cadre de la Coopérative frère Soleil. Quel lien vois-tu avec cette bibliothèque de rue?

    Oui, partout c’est la même optique. A la paroisse, nous organisons des temps de formation et des temps de détente avec les jeunes, des sorties. Je m’occupe aussi des enfants Akas qui sont scolarisés à NGOTTO pour leur suivi et leur nourriture. Du côté des femmes, il s’agit de la formation intégrale et humaine, le partage des savoirs et les activités manuelles faites ensemble dans l’esprit de la coopérative. Dans tous ces lieux, c’est le même esprit de partage et de rencontre.
    Nous nous excusons pour la mauvaise qualité des photos. Le confinement et la difficulté des outils de communication en Centrafrique compliquent la diffusion des photos.

  • Nées pour la compassion

  • Une mission en famille franciscaine dans l’Ariège !

    Un appel à partir en mission franciscaine dans l’Ariège… et nous voilà,  trois Sœurs Franciscaines et deux Frères Conventuels réunis pour vivre cette aventure fraternelle et missionnaire !

    Nous découvrons avec joie et émerveillement les paroissiens, le dynamisme et la diversité de la paroisse ! en même temps que la beauté des paysages, avec la vue sur les sommets enneigés des Pyrénées !

    Que de joies et de rencontres vécues… prévues et imprévues, en chemin…

    Avec les personnes âgées, les soignants dans les EHPAD où nous célébrons des messes… avec les Jeunes dans l’enseignement catholique (plus ou moins attentifs un vendredi après-midi… mais avec qui les échanges ont été riches !), lors d’une 1ère soirée d’aumônerie dans la paroisse avec des Jeunes, sur les marchés, dans les rues, avec deux jeunes filles où les échanges ont été à la fois profonds et très « réactifs » sur des sujets de vie, de foi essentiels, existentiels…

    Et jusqu’à la rencontre fraternelle avec une Sœur Franciscaine en EHPAD le dernier jour !

    Dans la famille qui nous accueille, les petits déj s’enrichissent… d’échanges théologiques ! Voici quelques échos de la part de cette famille :

    « Il y eut beaucoup d’échanges, le soir quand elles rentraient, et le matin avant de partir pour les laudes. Je ne retrouve pas ce qui a pu nous entraîner à parler du Saint Esprit dès le premier soir, mais le sujet fut repris à chaque fois jusqu’à leur départ. Ainsi de soir en matin le Saint Esprit nous accompagnait…

    Voilà comment ce sujet, le plus souvent réservé au domaine de la réflexion théologique,   entrait dans nos vies quotidiennes. Ce que nos franciscaines disaient l’une après l’autre et à leur manière, c’est que l’Esprit les vivifiait ; elles ouvraient ainsi au Saint Esprit les portes d’une parole familière, la « colombe » s’envolait des voûtes d’églises et s’échappait des grand tableaux religieux ornant leurs murs, pour « s’inviter » à nos petits déjeuners.

    C’est pourquoi aujourd’hui encore, quand je repense à nos échanges une bonne odeur de café et de pain grillé flotte autour du Saint Esprit… ».

    Les temps de retour au presbytère nous permettent de partager ensemble le vécu, de nous confier et de confier toutes les personnes rencontrées au Seigneur dans l’adoration et l’Eucharistie.

    Nous repartons sur nos routes quotidiennes… renforcés dans nos liens fraternels en famille franciscaine, habités de toutes les rencontres vécues et de l’action de grâce, prêts à poursuivre la mission là où nous vivons !… et à revivre cette aventure un jour ou l’autre, en Ariège ou ailleurs !

    Claire