Trouver un nid familial chez les Petites Soeurs…

De Ngotto à Bangui, le saut est important pour les Jeunes qui viennent y faire leurs études… Les Petites Soeurs sont un pont, un repère, et une aide précieuse pour ces Jeunes :

« Je m’appelle Mylène. Je suis  élève en classe de 3ème au Groupe Scolaire Saint François à BANGUI.

Je viens de la paroisse Sainte Famille de NGOTTO, où j’avais fait la connaissance des Petites Sœurs de Saint François, qui travaillent là-bas dans mon village.

Là-bas, j’étais frappée par leur proximité auprès des plus démunis et abandonnés. Je voyais aussi que les sœurs allaient comme tout le monde chercher de l’eau au forage, de même au marché pour faire leurs provisions. 

J’étais dans le groupe des Danseuses à la paroisse. C’est à ce moment-là que les sœurs m’ont aidée en cherchant comment me faire continuer mes études à Bangui, car le collège de Ngotto ne donne pas un bon niveau scolaire. Et voilà aujourd’hui je suis à Bangui pour les études.

Ici, j’ai aussi connu les petites sœurs, le groupe des filles en recherche, toute la famille franciscaine, et je suis très heureuse. Je vis dans une famille d’accueil. Typhaine est devenue ma grande amie. Souvent, je me rends chez les Sœurs. Elles me suivent et me conseillent. S’il plait à Dieu, je consacrerai ma vie au service de Dieu. »

Ce petit témoignage illustre l’un des aspects de notre mission à BANGUI auprès des jeunes. Outre le Foyer Saint François où vivent quatre jeunes lycéennes, encadrées par sœur Lydie en proximité de la fraternité, il y a encore d’autres jeunes qui sont familiers de notre concession : les filles en recherche du groupe vocationnel, mais aussi quelques jeunes, arrivés à BANGUI pour poursuivre le lycée afin de leur donner une chance d’étudier dans de bonnes conditions.

 

Comme dans beaucoup de villages, le collège de Ngotto, dépourvu de professeurs, n’offre qu’un parcours très médiocre avec peu de probabilité d’acquérir un niveau normal. Aussi avons-nous le souci d’orienter vers Bangui ou Mbaïki quelques adolescents en qui nous percevons  des aptitudes scolaires.  Ce sont quelques aides d’amis de la Congrégation qui nous le permettent. Merci à vous qui vous reconnaîtrez  derrière ces mots. Cette année, deux jeunes garçons de NGOTTO ont été inscrits au lycée Saint François  avec l’aide d’une association. Ils sont accueillis chez des membres de la famille toujours large en Afrique. Ils savent que nos portes leur sont ouvertes et aiment venir nous visiter, parler…  Voici un autre témoignage, celui de Rock :

Je vais vous expliquer mon passé, qui est un peu difficile. Je suis né dans une famille pauvre. Mon père était, à l’époque, travailleur dans une société forestière appelée I.F.B à NGOTTO. Ma mère est une simple ménagère, très vertueuse. Je suis fier d’elle parce qu’elle m’a inscrit à l’école de la paroisse de la Maternelle au CM2. Plus tard, mon père est décédé dans une situation très détestable. Alors, j’ai connu une vie difficile. En classe de 4ème, j’ai dû arrêter l’école par manque de moyens. La vie en province n’est pas facile. Il faut supporter. C’est pourquoi j’ai mis tout mon cœur à servir Dieu comme responsable dans les Mouvements de la paroisse. Ma fidélité et ma simplicité m’ont poussé à nouer des relations avec les Petites Sœurs de saint François là-bas, et aussi les Pères. Dans le groupe vocationnel des Jeunes en Recherche, les Sœurs m’ont enseigné. Et quelques mois plus tard, elles m’ont réinscrit au collège de NGOTTO en classe de 3ème et j’ai obtenu mon Brevet des Collèges. Trois semaines après, elles me trouvaient une solution pour poursuivre mes études au lycée à BANGUI. Avant, je ne savais rien en Anglais, alors elles m’ont inscrit au cours organisé par la paroisse Saint Bernard de Boy-Rabe et aujourd’hui, je suis au niveau 2. Une Sœur me suit à chaque instant. Si j’ai un problème de santé, elle me trouve des médicaments ou m’envoie à l’hôpital. Maintenant, je suis en classe de Terminale, et j’aimerais essayer d’aller à l’Université. Comme on dit : tout est possible à celui qui croit. Je me donne beaucoup pour mes études. C’est le seul moyen de préparer mon avenir. Mais le chemin est encore long pour y arriver. Voilà, c’est l’histoire de ma vie.

 

Laisser un commentaire