Un peu d’histoire

La Fondation au XIXème siècle
À Angers (Maine-et-Loire), en 1856, quatre femmes, membres du Tiers-Ordre franciscain, décident de s’associer pour soigner et veiller les pauvres souffrant à domicile. Avec l’arrivée de nouvelles associées, naît peu à peu rue Saint-Aignan, une communauté de gardes-malades. L’une d’elles, Louise Renault, issue en 1819, d’un milieu très modeste de Morannes est choisie comme supérieure et prend le nom religieux de Mère Joséphine. En même temps que les services de ses sœurs aux Angevins, elle donne vie à la vie religieuse de leur communauté. Approuvée en1873 par l’évêque d’Angers, Mgr Freppel, celle-ci reçoit son nom et ses constitutions. En 1875, elle est autorisée par décret du maréchal Mac-Mahon, alors président de la République.

La Chapelle rue St Aignan où les Petites Soeurs ont prononcé leurs voeux

L’expansion fin XIXème et début du XXème siècle
L’œuvre s’élargit en 1874 de communautés fondées à Cholet et à Saumur par M. Hortode, curé de Saint Pierre de Cholet. Et, lorsque Mère Joséphine meurt en 1889, des fraternités ont déjà été fondées en Maine-et-Loire ou dans les départements voisins, à Malicorne, à Morannes, à Beaupréau, à Candé, à Parcé et à Saint-Florent le Vieil. En 1894, devant l’augmentation du nombre des sœurs, la Maison-mère de la Congrégation s’installe rue Chèvre. Et elle peut accepter une mission en Inde de 1937 à 1952.
En 1965, les Petites Sœurs sont au nombre de 400 réparties en 42 fraternités dont 33 en France, 7 en République centrafricaine, 2 en Algérie. Elles sont infirmières, à domicile, en cliniques, hôpitaux, maternités ou maisons de retraites ; travailleuses familiales ou animatrices rurales en Centrafrique ; employées, ouvrières ; auxiliaires paroissiales, en collaboration avec des prêtres et des laïcs ; enseignantes en Centrafrique, dans l’enseignement primaire ou ménager.

Aggiornamento avec le Concile de Vatican II (1962-1965)
Face aux mutations de la société, le Concile de Vatican II se tient de 1962 à 1965. Il demande aux congrégations religieuses un travail d’« aggiornamento », c’est-à-dire de mise à jour. Chez les Petites Sœurs, il est basé sur un retour aux sources : saint François d’Assise et Mère Joséphine.
La vie des Petites Sœurs connaît alors des changements importants : habitat en HLM, habit civil, vente des cliniques, passation des centres de soins congréganistes à des associations, travail salarié (hôpitaux, secteur social, bureaux, entreprises de nettoyage, supermarchés, écoles…), engagement dans le dialogue œcuménique et interreligieux.

Au sein de la Congrégations et des fraternités locales, de nouveaux modes de gouvernement et de vie fraternelle sont expérimentés… Par exemple chapitres locaux, chapitres des nattes, chapitres consultatifs, consultations multiples…

Interrogations face à la situation nouvelle du XXIème siècle
La proportion des plus de 60 ans ne cesse de s’élever en France. La Congrégation connaît la même évolution. Le nombre de Petites Sœurs parvenues à l’âge de la retraite augmente tandis que les vocations se raréfient.
Face à cette situation démographique, la Congrégation, a rejoint depuis 2009 la Fédération C.C.F. (Conférence des Congrégations Franciscaines), qui regroupe seize instituts franciscains francophones fédérés et offre une entraide entre les Instituts. Les Petites Sœurs réfléchissent activement à cette situation qui conduit à envisager une nouvelle organisation en vue de rester présentes au monde. Des laïcs attirés par la spiritualité de Mère Joséphine sont « associés » à la Congrégation. En plusieurs lieux, des fraternités inter congrégations sont fondées, permettant à des Soeurs franciscaines de différentes Congrégations de vivre ensemble et de partager la mission.