• Temps de convivialité et Eglise verte

    Il y a deux ans, un groupe de parole commençait de se retrouver tous les mois avec des personnes de différentes situations, religions et cultures, vivant ensemble à l’EHPAD de la Roseraie (employés, résidents, familles, bénévoles).


    Tous les mois, nous avons partagé autour de différents thèmes comme : le temps, la souffrance, le bonheur, la relation, le voyage, la peur… Le groupe reste très attaché à ce partage vécu comme un temps de convivialité ; il se renforce et se renouvelle avec la demande de nouveaux arrivants.
    Fin juillet, en se partageant notre désir de continuer, plusieurs nouveaux thèmes se sont exprimés : écologie avec notre relation à la nature, à l’eau…ou encore quelle perception avons-nous de nous-même dans le contexte où nous vivons.

    Ces partages, avec les différentes expériences et approches des réalités de la vie, dans le respect de chacun est une richesse pour mieux se connaître, se sentir liés les uns aux autres et avec ce qui existe. Pour moi cela rejoint L’Encyclique Lauda to Si, citant le témoignage de François d’Assise : « En lui sont inséparables la préoccupation pour la nature, la justice, l’engagement dans la société et la paix intérieure. »
    Ne seraient-ce pas là, les préoccupations d’Eglise Verte ?

    Irma, Petite Soeur de St François, vivant à la Roseraie.

  • Une vie donnée : témoignage !

    A Toulon avec Françoise où elles ont vécu très proches des plus démunis

    Marie-Andrée tu viens de fêter tes 102 ans, que peux-tu nous dire de toutes ses années de vie de Petite Soeur ?

    Je ne peux que remercier le seigneur de ma vie religieuse, et toutes les petites sœurs qui m’ont toujours bien accueillie. Je Le remercie de la grâce d’avoir tenu le coup jusqu’à mes 96 ans où j’étais encore à Toulon avec les Petites Sœurs au service de la diaconie du Var, avec les plus pauvres

    Quels ont été les meilleurs temps de ta vie ?

    J’ai été très heureuse à Val d’Aurelle (Centre anti cancéreux), à Toulon aussi ! et pendant les 25 ans au Vignogoul au service des enfants. Que ce soit avec les enfants, les malades ou les plus démunis j’ai aimé les différentes missions et lieux où j’ai vécu.

    D’ailleurs je n’ai jamais rien demandé, mais je faisais confiance au Seigneur et à la congrégation là où on m’envoyait.
    Actuellement à l’EHPAD de la Roseraie et étant dans le « grand âge » avec moins de force, je continue, je vis… !

     

  • Avec Mère Joséphine, prendre soin…

    Dimanche de la santé : prendre soin…

    Notre fondatrice, Mère Joséphine, fait sienne l’œuvre des garde-malades qui nécessite sa présence et ses compétences. Nous sommes nous aussi appelés à « garder » ceux qui sont confiés, prendre soin les uns des autres, prendre soin de chaque personne dans toutes ses dimensions : corporelle, morale, spirituelle, familiale.

    «  Suis-je le gardien de mon frère ?» disait Caïn… « Tu es le gardien de ton frère » dit St François.

    Notre fondatrice, Mère Joséphine, était garde-malades. Avec d’autres femmes, elle se rend auprès des malades qui ont besoin de sa présence, de ses compétences, de son aide spirituelle.

    Chaque fraternité et chrétien associé est invité à vivre l’une ou l’autre des propositions. Mais cela peut être aussi pour vous, chers internautes !

    • Vivre un temps de partage en fraternité, en famille, avec des voisins :
      • Qu’est-ce que cela signifie pour moi prendre soin : concrètement, en fraternité, en famille, avec les personnes que je rencontre… ?
      • « Dieu prend soin de toi ». Psaume 54 : comment cette Parole de Dieu résonne pour moi ? comment Dieu prend soin de moi concrètement
    • Offrir une bougie à quelqu’un qui prend soin de moi
    • Prendre contact avec le service évangélique des malades de la paroisse, l’aumônerie d’un EHPAD, la pastorale de la santé… Et selon les liens que nous avons : offrir une bougie aux aidants, aux soignants, proposer un verre de l’amitié, ou une petite halte spirituelle et priante, un goûter, dans nos fraternités
    • Anges gardiens : entre nous dans les fraternités, en famille, avec les voisins : piocher le prénom d’une Petite Sœur, d’un autre chrétien associé, d’un membre de la famille… et durant une journée, une semaine (durée à choisir ensemble avant), se faire particulièrement proche par des petites attentions, mots, gestes…
    • Vivre un temps de prière avec le Psaume 54, la 1ère lettre de St Pierre 5, 7, la prière pour le dimanche de la santé, le chant : « C’est par ta grâce »
  • Fête de la Vie consacrée !

    Le 2 février c’est la joie de partager et savourer des crêpes… mais surtout de célébrer en Eglise la présentation de Jésus au temple. et de fêter la Vie Consacrée. Comme Jésus est consacré à son Père, des hommes et des femmes décident de consacrer leur vie, leur être au Seigneur… dans la vie religieuse apostolique ou monastique, comme vierge consacrée, ermite, ou dans les instituts séculiers.

    « Comme en St François, l’amour du Christ en nous a été assez fort pour que nous décidions librement que Lui seul serait le tout de notre vie ».

    « L’Esprit invite à renouveler notre vie et nos communautés. Et comment ferons-nous cela ? Il nous indiquera le chemin. Nous, ouvrons notre cœur avec courage, sans peur. Ouvrons notre cœur. Regardons Siméon et Anne : même s’ils ont un âge avancé, ils ne passent pas leur temps à regretter un passé qui ne reviendra pas, mais ils ouvrent les bras à l’avenir qui vient à leur rencontre. » Pape François

  • Va vers le pays que je te montrerai

    Fête de la vie consacrée : « Quitte ton pays, et va vers le pays que je te montrerai », le témoignage de sœur Chantal

    Source : site du diocèse d’Angers

    Sœur Chantal Blanchet nous partage son engagement et les projets de sa congrégation des Petites Sœurs de Saint-François.

    « Quitte ton pays et va vers le pays que je te montrerai ». C’est cette belle phrase de la Genèse, accueillie plusieurs fois au cours de sa vie, qui a conduit sœur Chantal a s’engager pour Dieu et les petits, « un appel inattendu » confie-t-elle. Dieu s’adresse à celui qui n’est encore qu’Abram et lui demande de lui faire confiance. C’est cette confiance totale en l’Esprit Saint qui a fait d’une enseignante coopérante en pays musulman, la supérieure générale de sa congrégation ou plutôt la responsable, titre qu’elle préfère.

    Conseil des petites sœurs de Saint-François. De gauche à droite : Chantal Blanchet, Régine Badoc, Anne-Marie Soulard et Marie-Christine Pontoizeau

    « J’étais attirée par le service et je suis partie pour enseigner dans plusieurs pays du monde auprès des plus pauvres ; en Turquie, ma chambre donnait sur la cour de la mosquée et j’ai découvert un peuple priant. J’ai aussi « rencontré » Saint François et son message d’amour, son esprit de service et de fraternité avec tout homme quelle que soit sa religion. Et c’est, là-bas, dans une revue du diocèse d’Angers listant les congrégations du département que j’ai découvert celle dont je suis aujourd’hui en responsabilité ».

    « Nous fêterons en décembre prochain le 150ème anniversaire de notre fondation à Angers par Sœur Joséphine (originaire de Morannes) qui, avec ses petites sœurs, soignait à domicile, les malades les plus humbles et les plus fragiles mais ne refusait jamais son aide à personne ».

    Une petite sœur au chevet d’un enfant

    Une nouvelle organisation pour que la congrégation reste présente au monde

    « Comme beaucoup de congrégations, notre moyenne d’âge est assez élevée, notre nombre réduit : nous sommes 73 réparties entre la France et la République Centrafricaine. Depuis plusieurs années des chrétiens associés nous rejoignent pour partager et prier avec nous, en fraternité ». Fort de ce constat, le nouveau conseil, élu l’année dernière, a lancé une grande consultation générale où chacun, sœurs et laïcs, a pu s’exprimer sur la nouvelle organisation à adopter pour que la congrégation reste présente au monde par ses différentes missions, à travers la réorganisation de certains lieux.
    « Cet exercice de démarche participative a été exigeant et long mais le résultat est une vraie chance : chacune d’entre nous a l’opportunité de vivre, en fraternité, sa mission d’évangile quelque soit son âge et ses compétences, au travail, dans les quartiers, en EHPAD ou en foyer logement, mêlées aux autres résidents. Nous faisons Eglise autrement.

    Avec les petites sœurs aînées

    Rester ouvertes et accueillantes à tous

    Cette démarche a bousculé mais aujourd’hui, chacune a trouvé peu à peu sa place dans la confiance, éclairé par l’Esprit car il est difficile d’aller vers l’inconnu ».
    Dans son bureau décoré d’une très belle icône de Saint François d’Assise avec son ami Malik Al Khamil, sœur Chantal poursuit :
    « L’objectif est aussi de mieux s’enraciner dans la spiritualité franciscaine, de rester ouvertes et accueillantes à tous, de mettre en œuvre le mieux possible l’encyclique « Laudato si » ; le démarrage de la démarche église verte répond parfaitement à ces exigences ».
    « L’Esprit de Foi donne les forces nécessaires » se plaisait à dire Sœur Joséphine.
    En digne successeur, sœur Chantal poursuit son œuvre et gageons que son dynamisme et celui du conseil éclairerons encore longtemps les cœurs de celles et ceux qui les croisent.

  • Que la joie de Noël demeure !

    Noël pour nous c’est…

    Nuage de mots réalisés à partir des expressions des Petites Soeurs et des Chrétiens associés

  • Des nouvelles de Boali !

    Depuis septembre, nos deux Petites Sœurs Aida et Diane, envoyées pour la fondation de la fraternité de BOALI, ont commencé leur mission.

    Elles habitent une petite maison, louée au quartier, en attendant la fin de la construction de notre maison, et ont commencé leurs activités, avec nos frères franciscains, en charge de la paroisse.

    Les travaux se poursuivent grâce à la solidarité de tous : Congrégation, amis et organismes. La toiture est en cours de pose.

    MERCI à tous !

    CLIQUEZ ici pour faire un don :

    https://www.cotizup.com/missionboali

  • Greccio à Morannes !

    Il faisait bien froid ce 17 décembre lorsque nous sommes allés à « Greccio » recréé dans leur grange par les Petites Sœurs de Morannes. Avec elles, nous étions une trentaine de pèlerins transis venus de Morannes, de Châteauneuf, de Champigné et même de Tiercé. Dans la pénombre, un peu éclaircie par de nombreuses petites lumières, nous avons vu leur visage souriant et plein de confiance. Outre avec leurs sourires, elles nous ont accueillis avec des couvertures !

    Au son discret de la guitare joué par René, nous sommes entrés dans une magie de recueillement, de silence, d’attente… Nous avions chaud au cœur malgré les frissons. La Sainte Nativité nous a été contée avec la simplicité, la chaleur, la douceur franciscaines. Beaucoup d’entre nous ne pouvaient cacher leur émotion et j’en sais quelques-uns qui ont essuyé leurs larmes.

    Lorsque Jésus est venu s’offrir à nous sur l’autel de la crèche et que l’hymne de Noël a retenti, chanté par tous à pleine voix, j’ai vu Mère Joséphine nous regarder avec un petit sourire bienveillant. Oh ce fut bien discret, à son image. Mais elle était fière de ses Petites Sœurs. Elle le pouvait. Nous le sommes aussi, pauvres chrétiens auxquels nos cinq Petites Sœurs de Morannes redonnent de l’Espérance et de la Joie.

    Le vin chaud, distribué avec abondance ainsi que les excellentes pâtisseries, ont achevé de nous réchauffer, de nous réconforter, de nous réunir, dans cette maison où chaque pièce est devenue un refuge pour chacun.
    Merci à nos Petites Sœurs, merci à Joséphine, merci à François.

    Que la Joie de Noël continue à se manifester comme en ce « Greccio »* du 17 décembre 2022 !

    P, un participant à ce Noël

    * Greccio est un petit village de montagne où St François a voulu célébrer Noël à la fin de sa vie, en mettant en scène la Nativité

  • « Fratelli Tutti »… Entraide fraternelle à NGOTTO

    De passage à NGOTTO pour quelques mois pour préparer mon engagement définitif, je vous raconte mon expérience dans l’équipe de Caritas paroissiale. Après avoir vécu dans ce village, il y a quelques années, et en y revenant pour cette circonstance, j’ai été heureuse de m’engager dans ce service.

    J’ai rencontré Mamie Elisabeth, une personne âgée, isolée, qui vit de presque rien, sans revenu. Elle a un petit champ qui l’aide à se nourrir de temps en temps. Sa maison est délabrée, presque en ruine. Elle n’a pas de ressources pour la réfectionner ni pour l’équiper d’un lit et de quoi s’asseoir.

    Avec l’équipe de la Caritas, qui est composée de quelques laïcs et moi-même, nous nous sommes mobilisés pour lui construire une petite maison.

    Savez-vous quelles sont les personnes qui se sont engagées pour aider cette mamie à avoir une maison? – Les jeunes venus de villages éloignés que nous, les Sœurs, soutenons pour leur scolarité car sans aucun soutien de leurs parents.  Eux, ils fabriquent les tuiles de bambou pour couvrir la maison. Deux jeunes du groupe de St Vincent de Paul fabriquent les briques, accompagnés d’un paroissien qui est maçon. Nos enfants des villages eux, ont fini leur année scolaire et sont toujours là. C’est la période du ramassage des chenilles, un moment important dans la vie des villageois pour faire des réserves alimentaires  ou un peu de vente. Mais ils ont tout abandonné de leur propre initiative pour apporter leur participation jusqu’au bout.

    ici, Mathurin un élève Pygmée et Claver, un enfant d’une famille très pauvre, restés à Ngotto pour fabriquer les tuiles pour cette maman

    Et moi, passionnée par la pauvreté qu’a vécue St François d’Assise, sa proximité des plus petits continue de résonner dans mon cœur. Etre au service des pauvres est pour moi une manière d’imiter Jésus dans son amour réel pour les plus petits, comme l’a fait saint François.

    Cette grâce de vivre cela au quotidien vient de Lui.

    La réalisation de la maison de Mamie Elisabeth est pour moi le résultat des efforts de tous, chacun apportant ses qualités pour relever l’autre.

    Nous formons un groupe fraternel. C’est un geste qui me touche, qui m’encourage, comme Petite Sœur, à regarder dans chaque être l’amour de Dieu. Un pauvre aide un pauvre à se relever. C’est ce que ces jeunes ont pu faire avec cette mamie.

    Petite Sœur Diane

    Et pour moi, qui quitte NGOTTO après cinq années, JOIE de cette présence missionnaire !

    J’ai fait une belle expérience parmi cette population, dans le « vivre ensemble » avec des personnes de tout genre, dans le travail auprès des enfants de basse condition.

    J’ai aimé ma mission à l’école, car elle m’a permis d’être en lien avec  tous, enfants, enseignants, parents d’élèves, et à travers cela, de toucher du doigt ce que vivent les enfants afin de pouvoir les aider.                      Petite Sœur Aida

     

  • La Fête de Saint François à Lorient

    La fraternité renouvelée de Lorient est à l’étape de la découverte de la nouveauté dans tous les domaines : paroisse, environnement, relations …
    Au fil des jours, nous avons eu l’occasion de rencontrer l’un ou l’autre membre de la Famille Franciscaine locale. La Fête de Saint François a été l’occasion de connaître les différentes fraternités laïques de Lorient et des environs, réunies au complet pour célébrer notre Frère François.

    Le 3 octobre, rendez-vous à 18h à l’Eglise de la paroisse pour le « Transitus », commémoration du passage de François vers le Père ;
    célébration priante, recueillie au cours de laquelle deux jeunes femmes, Anaïs de Lorient et Xuan de Pontivy, ont fait leur demande d’entrée dans la Fraternité Séculière ; ce moment où elles ont prononcé leur demande fut très émouvant, de même lorsqu’elles ont reçu l’accueil chaleureux des responsables de la Fraternité où chacun pouvait se sentir naturellement engagé dans cet accueil. La soirée s’est poursuivie autour d’un pique-nique festif et partagé ; rendez-vous était pris pour le lendemain où à la célébration eucharistique, nous avons fêté la Saint François avec les prêtres et les chrétiens de la paroisse.

    A bientôt la joie de vous retrouver pour d’autres échos bretons de Lorient …

    Marie-Madeleine, Monique, Gisèle et Annie