De passage à NGOTTO pour quelques mois pour préparer mon engagement définitif, je vous raconte mon expérience dans l’équipe de Caritas paroissiale. Après avoir vécu dans ce village, il y a quelques années, et en y revenant pour cette circonstance, j’ai été heureuse de m’engager dans ce service.
J’ai rencontré Mamie Elisabeth, une personne âgée, isolée, qui vit de presque rien, sans revenu. Elle a un petit champ qui l’aide à se nourrir de temps en temps. Sa maison est délabrée, presque en ruine. Elle n’a pas de ressources pour la réfectionner ni pour l’équiper d’un lit et de quoi s’asseoir.
Avec l’équipe de la Caritas, qui est composée de quelques laïcs et moi-même, nous nous sommes mobilisés pour lui construire une petite maison.

Savez-vous quelles sont les personnes qui se sont engagées pour aider cette mamie à avoir une maison? – Les jeunes venus de villages éloignés que nous, les Sœurs, soutenons pour leur scolarité car sans aucun soutien de leurs parents. Eux, ils fabriquent les tuiles de bambou pour couvrir la maison. Deux jeunes du groupe de St Vincent de Paul fabriquent les briques, accompagnés d’un paroissien qui est maçon. Nos enfants des villages eux, ont fini leur année scolaire et sont toujours là. C’est la période du ramassage des chenilles, un moment important dans la vie des villageois pour faire des réserves alimentaires ou un peu de vente. Mais ils ont tout abandonné de leur propre initiative pour apporter leur participation jusqu’au bout.

ici, Mathurin un élève Pygmée et Claver, un enfant d’une famille très pauvre, restés à Ngotto pour fabriquer les tuiles pour cette maman
Et moi, passionnée par la pauvreté qu’a vécue St François d’Assise, sa proximité des plus petits continue de résonner dans mon cœur. Etre au service des pauvres est pour moi une manière d’imiter Jésus dans son amour réel pour les plus petits, comme l’a fait saint François.
Cette grâce de vivre cela au quotidien vient de Lui.
La réalisation de la maison de Mamie Elisabeth est pour moi le résultat des efforts de tous, chacun apportant ses qualités pour relever l’autre.

Nous formons un groupe fraternel. C’est un geste qui me touche, qui m’encourage, comme Petite Sœur, à regarder dans chaque être l’amour de Dieu. Un pauvre aide un pauvre à se relever. C’est ce que ces jeunes ont pu faire avec cette mamie.
Petite Sœur Diane

Et pour moi, qui quitte NGOTTO après cinq années, JOIE de cette présence missionnaire !
J’ai fait une belle expérience parmi cette population, dans le « vivre ensemble » avec des personnes de tout genre, dans le travail auprès des enfants de basse condition.
J’ai aimé ma mission à l’école, car elle m’a permis d’être en lien avec tous, enfants, enseignants, parents d’élèves, et à travers cela, de toucher du doigt ce que vivent les enfants afin de pouvoir les aider. Petite Sœur Aida