• Communion spirituelle… une lettre d’une actualité brûlante !

    Lettre écrite par Mère Joséphine à une Petite Sœur privée d’entendre la sainte messe et de faire la sainte communion

    Ma bonne Petite Sœur,

    Je vous remercie de m’avoir donné de vos nouvelles. Vous êtes bien soignée ; que Dieu en soit béni. Je partage bien la peine que vous avez de ne pouvoir ni assister à la sainte messe ni faire la sainte communion. Faites donc la communion spirituelle. Oui, désirez bien ardemment que Notre-Seigneur vienne dans votre âme pour la nourrir et la fortifier dans la pratique des vertus, surtout dans celle de l’humilité qui fait les saints. Faites tout en vue de plaire au bon Dieu, pour sa plus grande gloire et pour le salut de votre bien chère âme. Que votre devise soit : Tout pour plaire à Jésus mon divin Epoux ! Oh ! que vous goûterez de bonheur, chère Petite Sœur, si vous faites tout votre possible pour arriver à ce point de perfection qui consiste à être détachés de nous-mêmes et de notre volonté. Ne faites plus que la volonté de Dieu ; je pense que c’est votre désir.

    Je prie Jésus de vous bénir.

    Sœur Joséphine

     

  • Nées pour la compassion

  • La joie d’être franciscain : témoignage d’un jeune en Centrafrique

    Nombreuses sont les personnes qui, en RCA, portent en elles des souvenirs traumatisants des violences des années passées. F. est l’un de ceux-là. Après une accalmie depuis 2016, le spectre des événements passés ressurgit dans les mémoires. Fidèle est un jeune, aujourd’hui devenu instituteur, très actif dans le mouvement de la Jeunesse Franciscaine. Il raconte ce qu’il a vécu, c’est pour lui un moyen de se libérer et de rebondir. Avec une force intérieure formidable, il fait le choix de la fraternité au-delà des frontières de la religion. Il dit non à la peur et reste « fidèle » à ses convictions et à sa foi de jeune franciscain.

    Après des périodes de violence terrible, c’est à côté de PK 5 [un quartier de Bangui où il y a eu de vives tensions entre Chrétiens et musulmans] que je suis allé travailler comme Instituteur en 2015. Beaucoup d’élèves vivaient dans des sites de déplacés où ils ont trouvé refuge avec leurs parents.

    Un jour, je suis rentré à la maison avec ma chemise déchirée parce que les Musulmans ont attaqué le quartier Fatima et que j’ai escaladé la clôture de l’école pour me sauver.

    Vers la fin de l’année, un Monsieur musulman, Centrafricain d’origine tchadienne s’est approché de la Direction pour avoir un précepteur [c’est le nom donné couramment aux maîtres qui aident les enfants à domicile] afin d’encadrer à la maison ses enfants revenus du Tchad.

    En acceptant de travailler avec ses enfants, je mettais ma vie en danger car je ne sais pas ce qui peut m’arriver à tout moment. Mes collègues de travail ne comprenaient pas pourquoi j’avais accepté. De même ma famille, qui ne veut même pas entendre parler de mon travail à l’école. Malgré tout, j’ai donné cours régulièrement aux enfants. J’allais même cinq fois par semaine pendant les grandes vacances au lieu de trois fois comme convenu.

    Comme jeune franciscain qui, durant les événements malheureux, participait à des récollections et des exposés-débats sur des thèmes comme : ‘’Le dialogue entre Chrétiens et Musulmans à l’exemple de Saint François d’Assise’’, mon regard est devenu autre. Je partais, et j’étais encouragé par les progrès des enfants.

    Peu à peu, les habitants du quartier commençaient à s’habituer à ma présence, les enfants commençaient à me dire « bonjour Monsieur » [Monsieur, c’est le titre qu’on donne aux maîtres].

    Un jour, des rumeurs sur l’assassinat d’un Musulman circulaient dans le quartier et la femme de ce Monsieur chez qui je donne des cours m’a demandé de partir. En cours de route, une maman m’a dit : ‘’Monsieur, que Dieu te protège’’.

    Aujourd’hui, avec ce Monsieur nous sommes les meilleurs amis. Quand quelque chose ne va pas, il informe la direction de l’école. Au marché, tous ses voisins commerçants me connaissent bien. Il a visité ma maison et connaît une partie de ma famille. Je continue à encadrer à la maison ses deux enfants et ceux de son parrain.

    Après la tentative ratée du désarmement des bandes armées de PK 5 par les forces des Nations-Unies en avril 2018, j’ai appelé le frère de son parrain pour avoir de leurs nouvelles. Cet homme m’a appelé ‘’frère’’. Ainsi « Monsieur F. » est devenu le frère des Musulmans grâce à la spiritualité franciscaine :

    C’est ma grande joie de franciscain !

     

     

  • 70 ans de vie religieuse, ça se fête !!

    La petite  fraternité de Beaupréau (dans l’Anjou), vient de vivre un grand événement. Le Jubilé de notre Petite Sœur Marguerite De Meulemeester, « 70 ans de vie religieuse ». Ce n’est pas tous les jours !!!

    Tous les résidents du Foyer Logement Saint Jean étaient invités pour partager la fête. Le directeur était là aussi, des Soeurs d’autres Congrégations, un couple de la fraternité séculière…

    Ce jour-là, la salle polyvalente était trop petite !

    La curé a célébré une messe digne d’un grand jour de fête. Dans son homélie il a développé : l’engagement de Sœur Marguerite, la vie de fraternité, simplement à la portée de tous. Les résidents l’ont beaucoup apprécié.

    Après l’Homélie, Sœur Marguerite a renouvelé son engagement.

    Ce fut une Célébration belle, priante et joyeuse. Le chant d’envoi « Marie témoin d’une espérance » était parlant pour tous !

    Puis, autour d’une belle table dressée par le personnel, la fête s’est poursuivie !

    On a demandé à Sœur Marguerite de raconter sa vie, un peu de son parcours dans la Congrégation. Il a été aussi évoqué l’arrivée des 1ères Petites Sœurs à Beaupréau. Plusieurs résidents se souviennent des dernières, comme infirmières, puis de leur arrivée à la Résidence St Jean.

    Tout s’est passé dans la simplicité, dans une ambiance chaleureuse !

    La vie de la fraternité va se poursuivre, dans la joie et la simplicité franciscaine, dans cette fidélité de chaque jour… Chaque mois, les Petites Soeurs participent avec les résident à l’Eucharistie, et à une Célébration de la Parole.

                                                Après cette belle fête, chacun et chacune reste habitée par l’action de grâce :

    Loué sois-tu mon Seigneur, pour les merveilles de ton amour.

                                                            Les Petites Sœurs de Beaupréau :

                                                                    Hélène, Marguerite, Solange

     

     

  • Jubilé de Sœur Grâce à Bangui !

    Dire « OUI », c’est répondre à l’appel du Seigneur.

     C’est la fête tous les jours, une grande joie.

    Le dimanche le 14 Mai 2017, j’ai fêté mes 25 ans de  vie religieuse, vécue au service du Seigneur parmi les pauvres, les plus démunis, surtout les handicapés et les femmes  en difficultés.

    En ce jour, Dieu me renouvelle son amour et sa présence à mes cotés et je me laisse conduire par lui. Avec la congrégation, les prêtres, Religieux(ses), Chrétiens, Amis  et Collaborateurs, je rends grâce pour ces 25 Années de fidélité du  Seigneur  envers  moi  et de  moi envers  lui.

    Qu’il me comble de  joie  de paix  et de  toute grâce  pour  continuer  la marche  à  sa  suite  en  restant  témoin  de son  Evangile  et de son  Amour  dans  la  Mission  qui  m’est  confiée .

    Je demande toujours au Seigneur d’augmenter en moi la FOI, le COURAGE, l’HUMILITE, la CONFIANCE et la SAGESSE, d’éviter les conflits, querelles, les préjugés … d’être fidèle car c’est lui seul mon bonheur.

    Que St François et Mère Joséphine intercèdent pour moi. 

    A ton exemple, Saint François aide-moi à vivre l’HUMILITE, le sentiment d’être toute petite en face de ce qui est très grand.

    Le monde est grand, il est beau, il est source de grande  bonté, la bonté même de Dieu.

    Aujourd’hui, une nouvelle page s’ouvre pour les années à venir. Comme dit St  François  « Frères  commençons car  nous  n’avons rien fait ».

    Merci à tous ceux, celles qui m’ont soutenue jusqu’aujourd’hui. Pour moi, c’est une joie parfaite au cœur de Dieu.

    Sr Grâce, Bangui